Plaques œdémateuses chroniques de l’extrémité céphalique : adénite sébacée neutrophilique - 23/11/16
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
L’adénite sébacée neutrophilique cutanée (ASN) est une entité très rare. Elle se manifeste par des plaques érythémateuses fermes annulaires à bordure papuleuse violacée de l’extrémité céphalique. Nous rapportons un cas permettant d’en préciser les caractéristiques cliniques.
Observations |
Il s’agissait d’un homme de 30ans sans antécédent ni traitement au long cours. Il présentait depuis 6mois des lésions céphaliques (front, tempes, joues et zones rétro-auriculaires) asymptomatiques. Il s’agissait de plaques leucodermiques, discrètement œdémateuses, circinées, entourées d’un halo-érythémateux non infiltré. Les lésions avaient été constatées en fin d’été et s’aggravaient progressivement depuis 6mois. Le reste de l’examen clinique était normal. Le bilan biologique montrait une hyperéosinophilie à 683/mm3. Il n’y avait pas de syndrome inflammatoire (CRP et électrophorèse des protéines sériques normales) et le bilan auto-immun était normal (anticorps antinucléaires et anticorps anti-DNA normaux). L’histologie cutanée montrait un infiltrat inflammatoire neutrophilique et lymphocytaire périsébacé avec des foyers de nécroses au centre des lobules sébacés. L’IFD était négative. La présentation clinique et les caractéristiques histologiques permettaient de poser le diagnostic d’ASN.
Discussion |
L’ASN est une entité rare mais les 5 cas rapportés dans la littérature sont stéréotypés. L’ASN touche les hommes jeunes (un cas chez une femme) sous forme de plaques érythémateuses indurées circinées à bordure violacée palpable au niveau du visage et du haut du tronc. Le bilan biologique est le plus souvent normal (un cas de polynucléose neutrophile associée à une vitesse de sédimentation augmentée). L’histologie est typique et montre un infiltrat inflammatoire majoritairement neutrophilique périsébacé avec une nécrose focale des lobules sébacés comme dans notre cas. L’étiologie de l’ASN est inconnue. Aucune association pathologique n’a été rapportée (notamment les maladies associées aux dermatoses neutrophiliques). Les lésions touchent le plus souvent le visage et le haut du tronc et le caractère photo-déclenché a été évoqué dans 2 observations sur 5 avec un délai d’apparition rapide après exposition solaire (un cas dès le printemps et l’autre après un séjour ensoleillé). Dans notre cas, l’apparition des lésions en fin d’été est en faveur d’un photo-déclenchement mais leur aggravation au cours de l’hiver va à l’encontre de cette hypothèse. Les explorations photodermatologiques sont en cours. Récemment, des auteurs ont évoqué un lien entre cette entité et la présence abondante de demodex. L’évolution peut être spontanément favorable ou après traitement par des dermocorticoïdes et/ou hydroxychloroquine mais des récidives sont possibles.
Conclusion |
Nous rapportons un cas d’ASN avec des lésions leucodermiques à bordure érythémateuse. Cet aspect n’a pas été rapporté dans les rares cas décrits dans la littérature.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Adénite sébacée neutrophilique, Dermatose neutrophilique, Photodermatose
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S251-S252 - décembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?