L’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) se définit par la majoration aiguë d’un ou plusieurs des symptômes de la maladie. Elle est source de morbi-mortalité élevée.

Afin de déterminer leur profil étiologique, nous proposons une étude rétrospective étalée sur sept ans portant sur 189 cas d’exacerbations de BPCO, colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn-Rochd de Casablanca.

Il s’agissait de 173 hommes et 16 femmes. La moyenne d’âge était 58 ans. Le nombre moyen d’exacerbations par an était quatre. Leurs causes étaient dominées par la surinfection bactérienne dans 60 % des cas, le pneumothorax dans 37 % des cas et l’embolie pulmonaire dans 3 % des cas. L’examen bactériologique des expectorations avait isolé un germe dans 55 % des cas. Il s’agissait du Streptococcus pneumoniae dans 52 % des cas et d’Haemophilus influenzae dans 40 % des cas. Selon le Gold, la BPCO était classée stade IV dans 14 %, stade III dans 38,6 %, stade II dans 32,2 % et stade I dans 14,8 %. La stratégie thérapeutique était basée sur une oxygénothérapie et un traitement de fond de la BPCO dans tous les cas, associés à une antibiothérapie probabiliste dans 57 % des cas, à un drainage thoracique dans 31 % cas et à une résection de bulles avec symphyse pleurale dans 6,3 % des cas. L’évolution était bonne dans 51,3 % des cas, marquée par la récidive d’exacerbation dans 29,6 % cas et le décès dans 13 cas.

Dans notre contexte, les étiologies des exacerbations de BPCO sont multiples avec en tête la surinfection bactérienne. Elles doivent être correctement prises en charge car leur récidive accélère le déclin de la fonction respiratoire et altère la qualité de vie. Nous insistons sur la prévention qui repose sur la lutte contre le tabagisme.