Thromboses récidivantes : profil épidémiologique, clinique et étiologique - 22/05/17
Résumé |
Introduction |
Les thromboses veineuses récidivantes (TVR) doivent toujours nous insister à cerner tous les facteurs de risque thromboemboliques du patient aussi bien locaux que généraux. Une meilleure prise en charge de tous ces facteurs permettrait de diminuer les risques de récidives. L’objectif de notre étude est de déterminer les caractéristiques épidémiologiques, étiologiques et évolutives des TVR.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, s’étalant sur une période de 6ans et colligeant les patients présentant une TVR. Le diagnostic de thrombose veineuse a été confirmé par une échographie avec Doppler veineux et/ou un angio-scanner. Le caractère récidivant était retenu devant la survenue d’un nouvel épisode de thrombose, soit au niveau du même siège, soit dans un autre territoire.
Résultats |
Trente-six patients ont été inclus. L’âge moyen au diagnostic du premier épisode était de 49ans (19–80). Le sex-ratio était de 0,5 homme/femme. Les thromboses veineuses étaient localisées au niveau du membre inférieur dans 98 % des cas. Trois patients avaient une localisation insolite, au niveau de la veine : jugulaire, rénale et cave inférieure. La thrombose veineuse était superficielle chez 3 patients. Deux patients avaient une thrombose superficielle et une profonde. Une embolie pulmonaire était associée chez 6 patients. La récidive était observée sous traitement anticoagulant chez 20 patients. Cinq patients avaient récidivé plus d’une fois. Après un bilan étiologique exhaustif, les facteurs de risque thromboemboliques étaient : une maladie de Behçet (n=9), une néoplasie (n=6), une hyperhomocystéinémie (n=7), une chirurgie (n=4), un syndrome des antiphospholipides (n=3), une obésité (n=2) et des varices des membres inférieurs (n=2). Une cirrhose, un long voyage, une granulomateuse avec polyangéite (GPA), un déficit en proteine S et une thrombocytose ont été retrouvés chacun dans un cas. La thrombose veineuse était classée idiopathique chez 4 patients. Lors des récidives, un traitement par héparine a été instauré chez tous les patients associés à des anti-vitamines K. La récidive de ces thromboses justifiait une corticothérapie chez 7 patients : une maladie de Behçet (n=6) et une GPA (n=1). Un traitement par immunosuppresseur a été entrepris chez 3 patients. Deux patients étaient décédés par rupture d’anévrysme pulmonaire au cours d’une maladie de Behçet et par un carcinome pulmonaire ont été inclus. L’âge moyen au diagnostic était de 49ans (19–80). Le sex-ratio était de 0,5. Quatre-vingt-dix-neuf pour cent des thromboses veineuses étaient localisées au niveau du membre inférieur. Trois patients avaient une localisation insolite : veine jugulaire, veine rénale et veine cave inférieure. La thrombose veineuse était superficielle chez 3 patients. Deux patients avaient une thrombose superficielle et une profonde. Une embolie pulmonaire était associée dans 6 cas. La récidive était observée sous traitement anticoagulant chez 20 patients. Cinq patients avaient récidivé plus d’une fois. Après un bilan étiologique exhaustif, les facteurs de risque thromboemboliques étaient : maladie de Behçet (n=9), néoplasie (n=6), hyperhomocystéinémie (n=7), chirurgie (n=4), obésité (n=2), syndrome des antiphospholipides (n=3) et varices des membres inférieurs (n=2). Une cirrhose, un long voyage, une granulomateuse avec polyangéite (GPA), un déficit en protéine S, et une thrombocytose ont été retrouvé chacun dans un cas. La thrombose veineuse était classée idiopathique chez 4 patients. Un traitement par héparine a été instauré chez tous les patients associés à des anti-vitamines K. Une corticothérapie a été associée chez 7 patients : maladie de Behçet (n=6) et GPA (n=1). Un traitement par immunosuppresseur a été entrepris chez 3 patients : cyclophosphamide puis azathioprine (GPA) et azathioprine d’emblée chez 2 patients (maladie de Behçet). Deux patients étaient décédés : rupture d’anévrysme pulmonaire au cours d’une maladie de Behçet et un carcinome pulmonaire.
Conclusion |
La prise en charge initiale des thromboses récidivantes rejoint celle d’un premier épisode. L’anticoagulation au long cours est discutée. La récidive sous traitement anticoagulant pose un vrai problème de prise en charge avec une lourde charge de surveillance et de suivi aussi bien pour le clinicien que pour le patient. Les nouveaux anticoagulants pourraient représenter une bonne alternative.
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Vol 38 - N° S1
P. A114 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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