Iontophorèse de méthylprednisolone pour le traitement des endophtalmies : à propos d'un cas. - 08/03/08
M Halhal,
G Renard,
F (Paris) Behar-Cohen
Introduction. La corticothérapie par voie générale, parfois associée au traitement des endophtalmies post-opératoires, présente des risques généraux non négligeables. La iontophorèse transsclèrale de corticoïdes permet l'obtention de fortes concentrations intra-oculaires avec un très faible passage systémique. Nous rapportons le cas d'un patient atteint d'endophtalmie et traité par injection intravitréenne (IVT) d'antibiotiques et iontophorèse de méthylprednisolone.
Observation. Le patient hospitalisé, pour endophtalmie subaiguë post-cataracte, présentait un oedème diffus de cornée et un exsudat fibrineux sur l'implant cristallinien avec hypopion. Il existait une hyalite sans décollement de rétine à l'échographie. Son traitement a comporté 2 IVT d'antibiotiques (Vancomycine, Ceftazidine) et 3 séances de iontophorèse de 3 minutes (1,5 mA, Solumédrol à 62,5 mg/ml) de méthylprednisolone. à J1, J2, J3 relayée par une corticothérapie topique. Une nette amélioration de la réaction inflammatoire et une quasi-disparition de l'exsudat lenticulaire ont été observée dès J2 Aucune complication inhérente à ce nouveau mode d'administration médicamenteux n'a pu être décelée.
Discussion et Conclusion. L'administration de corticoïdes par iontophorèse pourrait être une alternative intéressante à la pulsethérapie. Pratiquée en consultation, elle est parfaitement tolérée et particulièrement intéressante quand la corticothérapie systémique est contre-indiquée.
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Vol 25 - N° 5
P. 167 - avril 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.