Depuis une décennie, un mouvement en provenance des États-Unis revendiquant l’asexualité en tant que nouvelle « orientation sexuelle » s’est propagé – avec l’aide d’Internet – en France. Les sujets qui se disent ou pensent être asexuels font leur coming-out, et tentent de se constituer une identité propre, à l’instar des homosexuels et transexuels. Un asexuel est caractérisé par un désintérêt certain pour la question sexuelle, il ou elle se dit indifférent au sexe, particulièrement au coït. À cette « possibilité d’une île », immunisée contre l’acte sexuel coïtal, la psychanalyse a tenté d’y comprendre à travers le principe de Nirvâna. Le phénomène asexuel vient mettre en perspective – comme l’autre face de l’hypersexualité – un des symptômes du malaise de la culture contemporaine.

About a decade ago, a trend coming from the U.S., named “Asexuality”, has been introduced to the French public space as a new “sexual orientation”. Asexual subjects attempt to claim their identities as homosexuals and transexuals once did. People of this orientation are characterized by a rejection or at least are indifferent to the coital part of sex. Psychoanalysis has a theorized the Nirvana Principle in order to comprehend this phenomenon at the beginning of the 20th century. The asexual phenomenon come to put into perspective – as the other side (of a coin) of the phenomenon of hypersexuality – one of the main symptoms of civilization and its discontent.