Prévention du rejet aigu par le sérum anti-lymphocytaire contre le basiliximab chez le receveur de greffon rénal immunisé sans anticorps anti-donneur spécifique prégreffe - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Le basiliximab et les anticorps anti-thymocytes polyclonaux de lapins (rATG) sont les traitements d’induction les plus fréquemment utilisés en transplantation rénale. L’utilisation du basiliximab était habituellement réservée aux patients non immunisés. Cependant, la meilleure caractérisation du risque immunologique avec les techniques sensibles d’identification des anticorps anti-HLA a ouvert la voie à son utilisation chez le patient immunisé sans DSA, considéré à risque immunologique intermédiaire.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective monocentrique incluant tous les patients adultes (greffes combinées exclues) entre l’introduction de Luminex (juin 2007) et mai 2016. L’absence de DSA en single antigen a été validée après analyse individuelle de chaque dossier. Le risque de rejet aigu (clinique ou infraclinique) et l’apparition de DSA a été analysé en uni- et multivarié (test de log rank et modèle de Cox).
Résultats |
Deux cent dix-huit (21 %) transplantés rénaux immunisés sans DSA prégreffe ont été identifiés (basiliximab=60, rATG=158). Les patients ayant reçu du basiliximab avaient un taux de greffons incompatibles (TGI) plus faible (24±26 vs. 66±32 %, p<0,0001), avaient plus souvent reçu une première greffe (88 vs. 63 %, p<0,0001) et/ou une greffe avec un donneur vivant (13 % vs 2 %, p=0,005). De plus, une combinaison évérolimus, tacrolimus, stéroïdes n’a été utilisée que chez les patients traités par basiliximab (8,3 % vs. 0 %, p=0,001). Au cours du suivi (3±2 ans), le risque de rejet aigu était plus élevé dans le groupe basiliximab (n=16, 26,7 %) que dans le groupe rATG (n=20, 12,7 %) (p=0,004). Ce sur-risque de rejet aigu dans le groupe basiliximab persistait après ajustement sur l’âge, le sexe, le mismatch HLA et la stratégie immunosuppressive initiale (HR=1,99 [1,02–4,69] ; p=0,044). L’apparition de DSA (MFI>1000) était observée chez 13 (21,7 %) et 26 (16,4 %) patients traités respectivement par basiliximab et rATG (p=0,087).
Discussion |
Le basiliximab semble être associé à un sur-risque de rejet aigu par rapport au rATG chez les patients transplantés rénaux immunisés sans DSA avant la transplantation.
Conclusion |
Une étude multicentrique permettra de préciser la stratégie d’induction pour la prévention du rejet aigu chez les transplantés rénaux immunisés sans DSA.
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Vol 13 - N° 5
P. 292 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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