Profil de la néphropathie lupique au Maroc - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’atteinte rénale au cours du lupus est l’une des plus sévères, cause de morbi-mortalité. Sa sévérité est corrélée à la classification histologique. La néphropathie lupique (NL) est la première cause d’insuffisance rénale aiguë (IRA) organique au Maroc. Le but de ce travail est de déterminer le profil de la NL au Maroc.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective, monocentrique incluant toutes les PBR réalisées chez les patients lupiques et lues au service d’anatomie pathologie pendant 10 ans du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2014. Les biopsies du greffon, les non représentatives et des non marocains ont été exclues. La saisie et l’analyse a été faite par SPSSv20, l’analyse univariée par test Chi2. p significatif si<0,05.
Résultats |
Au total, 332 PBR ont été lues. L’âge moyen des patients était 31±11 ans, le Q75 est 39 ans, 90 % étaient de sexe féminin. Le mode de révélation était un syndrome néphrotique, une protéinurie<2g/j, un syndrome glomérulaire et une insuffisance rénale aiguë dans respectivement 37,5, 32,5, 15,3 et 7,7 % des cas. Sur le plan histologique, la NL était classe 4, 3 et 5 dans respectivement 62,2, 17,8 et 10,6 % des cas, indice d’activité médian était 4 [0–11] et de chronicité 1 [0–8], 20,2 % étaient des associations de classe essentiellement classe 4+5 dans 14,8 % du total des PBR. En comparant les enfants (≤15 ans) avec le reste de la population et en comparant la NL chez l’homme versus la femme, on note une différence significative avec un indice de chronicité plus important chez le l’adulte et chez la femme.
Discussion |
Il existe une variabilité géographique et ethnique dans l’incidence et la sévérité de la NL. Ainsi dans notre étude, le même profil histologique chez les pays européens soit une prédominance de la classe 4, 3 et 5 versus la prédominance de la classe 4 et 2 dans les pays du golfe.
Conclusion |
La sévérité de la NL dans les pays du pourtour méditerranéen explique le besoin d’études multicentrique à large échelle pour évaluer les causes de sévérité voire étudier si prédisposition génétique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 13 - N° 5
P. 397 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?