Infections opportunistes après transplantation rénale : étude de cohorte monocentrique - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
L’utilisation de nouveaux agents immunosuppresseurs après transplantation a permis de diminuer l’incidence des rejets et d’améliorer la survie des greffons. Aucune étude récente du spectre et des conséquences des infections opportunistes n’est disponible.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique de cohorte chez des patients transplantés rénaux entre 01/2008 et 12/2013. Le groupe infection opportuniste a été comparé au reste de la cohorte. L’objectif principal était l’évaluation de la survie des patients et des greffons. Les objectifs secondaires étaient le spectre des infections opportunistes après transplantation rénale et les facteurs prédisposants à une infection opportuniste.
Résultats |
Sur les 538 transplantés rénaux inclus, nous avons recensé 55 épisodes d’infections opportunistes chez 51 (9 %) patients. Le groupe contrôle était constitué de 487 patients. À la fin du suivi, la survie des greffons et des patients étaient comparables dans les deux groupes avec 6 (11 %) perte de greffon dans le groupe infection et 59 (12 %) dans le groupe contrôle (p=1,00) et 8 (16 %) décès dans le groupe infection et 50 (10 %) dans le groupe contrôle (p=0,23). Le délai médian de l’infection opportuniste était de 20 (6–35) mois et 20 (36 %) des épisodes étaient diagnostiqués dans la première année postgreffe. Les étiologies étaient virales pour 28 (51 %) épisodes, fongiques pour 15 (27 %), parasitaires pour 7 (13 %) et bactériennes pour 5 (9 %). Le nombre moyen de lymphocytes totaux le jour de la transplantation était significativement plus bas dans le groupe infection (1210/mm3 vs. 1420/mm3 ; p=0,03). Le nombre absolu de CD4+ et CD8+ à 6 mois de la transplantation était significativement plus bas dans le groupe infection opportuniste (p=0,01 et p=0,03 respectivement).
Discussion |
Une modulation de l’immunosuppression selon le chiffre de lymphocytes totaux avant la transplantation peut être discutée.
Conclusion |
Après transplantation rénale, la survenue d’une infection opportuniste ne semble pas impacter la survie des patients et des greffons. L’analyse multivariée à la recherche de facteurs de risque indépendants d’infection opportuniste après transplantation rénale est en cours.
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Vol 13 - N° 5
P. 409-410 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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