Une stratégie moins agressive pour le traitement des chondrosarcomes des fosses nasales et de la base du crâne - 23/09/17
Résumé |
Objectif de l’étude |
Les chondrosarcomes des cavités nasales et de la base du crane sont des tumeurs rares traitées par chirurgie et protons. Devant une faible mortalité et des effets secondaires fréquents, une approche moins agressive pourrait être évoquée.
Matériel et méthode |
Étude rétrospective monocentrique de tous les patients opérés depuis 2002. Nous avons étudié toutes les données chirurgicales et de protonthérapie. Les patients ont été contactés pour le suivi.
Résultats |
Quarante-huit patients, 23 hommes et 25 femmes ont été opérés entre 2002 et 2015 (âge moyen 47 ans). Trente-quatre chondrosarcomes étaient pétroclivaux et 14 dans les fosses nasales, 96 % étaient de grade II (un de grade I et un de grade III). Les symptômes principaux étaient une paralysie du VI et une obstruction nasale. Tous les patients ont été opérés : 24 par endoscopie et 24 par chirurgie ouverte. La résection était complète dans 16 cas et partielle dans 32. Une protonthérapie adjuvante a été délivrée dans 23 cas (60 %) (dose totale de 70GyRBE [Gy équivalent cobalt], 1,8GyRBE/jour), dans six cas après une récidive. Le suivi moyen était de 90 mois (7–182 mois), avec trois décès, le taux de survie à 10 ans était de 97,2 %. La principale complication chirurgicale était la fuite de liquide céphalorachidien (13 %) et celle de la protonthérapie la perte auditive (48 %) ; le grade moyen selon la Common Terminology Criteria for Adverse Events (CTCAE) était respectivement de 0,7 et 1,4 (p=0,02). Dix patients ont été atteints d’une récidive locale (délai moyen au traitement 44 mois), neuf avaient eu la protonthérapie adjuvante et un non (p=0,006).
Conclusion |
Les résultats de cette étude tendent à montrer que les chondrosarcomes des fosses nasales et de la base du crâne peuvent être bien contrôlés chirurgicalement et qu’une protonthérapie adjuvante limite le risque de récidive. Cependant, une approche moins agressive pourrait être envisagée devant l’excellente survie et le long délai avant récidive. Un debulking chirurgical et un suivi rapproché pourrait être proposé initialement pour limiter les effets secondaires, et une protonthérapie discutée au cas par cas ou lors d’une récidive.
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Vol 21 - N° 6-7
P. 679 - octobre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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