L’instabilité des cupules à double mobilité après reprise de prothèse totale de hanche. Une étude cas témoins à propos de 11 cas - 23/11/17
Dual mobility cup instability after revision total hip arthroplasty. A case control study of 11 cases
Résumé |
Introduction |
L’instabilité est une complication majeure des reprises des prothèses totales de hanche (RPTH). L’utilisation des cupules à double mobilité (CDM) permet de réduire ce risque sans toutefois le supprimer. L’objectif principal de cette étude cas témoins rétrospective était d’évaluer les facteurs de risque de luxation des CDM. Leur traitement était un objectif secondaire.
Matériel et méthodes |
De janvier 2007 à avril 2016, toutes les luxations vraies de cupules à double mobilité (Medial Cup, Aston Medical®) ont été répertoriées et chacune appariée en âge, sexe, année et geste chirurgical avec 3 CDM non compliquées de luxation. Les facteurs de risques liés au patient (IMC, ASA, antécédents médicaux), aux antécédents chirurgicaux locaux ou à l’intervention index ont été analysés.
Résultats |
Onze luxations ont été répertoriées sur 559 CDM consécutives, soit un taux de luxation de 1,97 %. En analyse univariée, une trop grande inclinaison acétabulaire (p=0,02), le nombre de reprises chirurgicales antérieures (p=0,02) ainsi que la défaillance de l’appareil abducteur (p=0,02) étaient significativement associés à la survenue d’une luxation. En analyse multivariée, les facteurs de risque indépendamment associés étaient le nombre de reprises prothétiques antérieures (OR=3,5 [1,35–9,06]) et l’inclinaison acétabulaire (OR=1,1 [0,99–1,22]). Cinq luxations ont nécessité une intervention à visée stabilisatrice. Une n’a pas récidivé après réduction orthopédique. Un patient est décédé, un a été perdu de vue, un a été récusé pour une reprise et un va être repris et un est attente de décision.
Conclusion |
Si les CDM permettent de limiter la survenue de luxation des RPTH, elles ne suppriment pas totalement ce risque. Le nombre d’interventions et notamment le nombre de révisions prothétiques antérieures, l’inclinaison acétabulaire ainsi que la défaillance de l’appareil abducteur sont des facteurs de risque de luxation des prothèses de hanche avec CDM. Une réintervention est nécessaire dans plus de 45 % des cas pour stabiliser la hanche.
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Vol 103 - N° 7S
P. S125 - novembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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