Les manifestations cutanéomuqueuses au cours du lupus érythémateux systémique - 23/11/17
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique (LES) est une pathologie auto-immune non spécifique d’organes. Son étiopathogénie n’est entièrement élucidée. Les manifestations cutanéomuqueuses au cours de cette pathologie sont très caractéristiques et révélatrices dans 20 à 30 % des cas et sont présentes dans 80 % des cas. Ces manifestations sont classées en trois groupe : le lupus cutané, les manifestations vasculaires et les manifestions non lupiques non vasculaires. Cette étude a pour but d’étudier les différentes manifestations cutanéomuqueuses chez 80 patients atteints de LES colligés dans notre service.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective et descriptive portant sur les dossiers des patients hospitalisés chez qui le diagnostic de LES a été retenu.
Résultats |
Sur une série de 80 dossiers de patients atteints de LES, l’atteinte cutanéomuqueuse a été retrouvée chez 60 patients soit 75 % des malades lupiques. Elle a été dominée par la photosensibilité dans 32 cas (52 %) et le rash malaire dans 23 cas (38 %). La chute de cheveux a été observée chez 10 patients (16 %). Les ulcérations nasopharyngées ont été observées chez 4 patients (6 %) et le lupus discoïde chez 6 patients (10 %). Le purpura vasculaire était présent dans 4 cas (6 %) et l’éruption maculopapuleuse non spécifique chez 3 patients. Une seule patiente avait une dermatose bulleuse et une autre une panniculite. Le traitement s’est basé sur la photoprotection, les antipaludéens de synthèse, les corticoïdes locaux et les corticoïdes par voie générale dans les cas de dermatose bulleuse et de panniculite.
Discussion |
Les manifestations cutanées évocatrices du LES sont le lupus cutané aigu, le lupus cutané subaigu et le lupus chronique discoïde. Les lésions vasculaires faites surtout de purpura sont rares et représentent un signe de gravité de la maladie. Les dermatoses bulleuses restent des manifestations plus rares. Pour l’atteinte des muqueuses, les ulcérations buccales sont les manifestations les plus fréquentes. Le traitement dépend du degré de gravité de l’atteinte cutané.
Conclusion |
Au cours du LES, l’analyse sémiologique rigoureuse des lésions dermatologiques observées, au besoin complété par un examen anatomopathologique d’un prélèvement biopsique, permet généralement un diagnostic précis, indispensable avant de proposer un traitement adapté.
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Vol 38 - N° S2
P. A175-A176 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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