Importance du reste à charge chez les patients adultes atteints de dermatite atopique - 25/11/17
et
ECLA
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
À ce jour, seules quelques études ont été menées pour évaluer le fardeau de la dermatite atopique chez les sujets adultes et en particulier le reste à charge (RAC) a été très peu étudié. Le RAC, correspond à ce que les ménages doivent réellement payer une fois déduits les remboursements effectués par les organismes d’assurance sociale de base et les organismes d’assurance complémentaires.
Matériel et méthodes |
Un autoquestionnaire a été diffusé auprès des patients adultes, adhérents de l’Association française de l’eczéma et des patients souffrant de dermatite atopique consultant au sein de 4 services hospitaliers français [Brest–Bordeaux–Créteil–Reims]. Des outils validés d’évaluation du fardeau (ABS-A) et de la QdV (DLQI : spécifique à la dermatologie, et SF12 et EQ-5D, non spécifiques) ont été associés à l’autoquestionnaire. La sévérité de la DA a été évaluée en utilisant une version modifiée du PO-SCORAD. La sévérité était respectivement considérée comme légère, modérée ou sévère si le score du PO-SCORAD était< 25, entre 25 et 50 ou >50. Selon leur score, les sujets ont été répartis en 2 groupes : DA modérée ou sévère. Un questionnaire reprenant les principales ressources médicales et non médicales habituellement consommées au cours des 12 derniers mois était proposé.
Résultats |
Mille vingt-quatre sujets ont répondu au questionnaire. Les deux tiers (67,7 %) avaient une activité professionnelle. Au total, 12,4 % des sujets atopiques déclaraient avoir été hospitalisés au cours des 12 derniers mois pour leur DA ; respectivement 19,6 % et 13,7 % en cas de DA sévère et modérée. Le RAC s’élevait respectivement à 462,15 € (398,9 ; 525,2) et 247,4 € (206,7 ; 288,1) en cas de DA sévère ou modérée. Les émollients étaient la dépense la plus fréquente : 93 % des patients avec DA sévère et 82,5 % en cas de DA modérée, le RAC moyen étant respectivement de 254 € et de 93 €. La ressource non médicale « vêtements » était consommée chez 27 % des patients avec DA sévère et 19 % de ceux avec DA modérée, RAC moyen, étant respectivement de 162 € et de 91€. Les produits d’hygiène en lien avec la DA étaient consommés par 85 % des patients avec DA sévère et 71 % de ceux avec DA modérée RAC étant respectivement de 103 € et de 63 €.
Discussion |
Ces résultats mettent en évidence que le RAC des adultes souffrant de DA est significativement plus important chez les patients avec DA sévère que chez ceux avec DA modérée. Si la dépense liée aux émollients reste la plus significative, la dépense générée par les vêtements (exigence de qualité du tissu, nécessité fréquente de changer de vêtement en raison des soins locaux qui les tâchent) n’est pas sans impact.
Conclusion |
Nos résultats montrent sur un large échantillon que l’impact de la DA en termes économiques est réel et qu’il doit être pris en compte dans la prise en charge. Des études de plus grande ampleur, spécifiquement centrées sur le RAC, seront à proposer dans le futur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Dermatite atopique, Reste à charge
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S237-S238 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?