Profil mutationnel de mélanomes de la sphère génitale féminine : résultats d’une cohorte monocentrique - 25/11/17
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Résumé |
Introduction |
Les mélanomes de la sphère génitale féminine sont rares, avec un pronostic encore plus sombre que les cutanés. Les thérapies ciblées pourraient apporter un espoir mais peu de données sur les mutations de ces mélanomes ont été rapportées dans la littérature. Nous avons donc réalisé une étude du profil mutationnel de toutes les patientes vues dans notre unité depuis 13 ans pour un mélanome vulvo-vaginal.
Matériel et méthodes |
Inclusion de toutes les femmes ayant consulté, pour un mélanome primitif vaginal ou vulvaire de 2003 à 2016. La recherche de mutations de BRAF, NRAS et CKIT était faite sur tous les prélèvements disponibles de manière prospective depuis 2010 et rétrospective avant 2010. La recherche des mutations du codon 600 du gène BRAF (NM_004333) était réalisée par PCR spécifique d’allèle et séquençage. Les recherches de mutations sur l’exon 2 du gène NRAS (NM_002524) et sur les exons 11, 13 et 17 de CKIT (NM_000222) étaient effectuées par séquençage direct.
Résultats |
Sur 26 patientes incluses, au moins un prélèvement était exploitable pour 21. Le primitif était dans 15 cas vulvaire et dans 6 vaginal ; 61,9 % étaient ulcérés et le Breslow médian était de 7mm. Trente-quatre prélèvements provenant de ces 21 patientes étaient analysés (18 issus du primitif, 5 récidives ganglionnaires, 9 récidives cutanéomuqueuses et 2 métastases hépatiques). Une mutation de BRAF était retrouvée chez 5 patientes (24 %) ; il s’agissait d’une mutation p.V600E et le primitif était vulvaire dans les 5 cas. Trois patientes (14,3 %) présentaient une mutation NRAS (exon 2) (leur primitif était vaginal). Une mutation de CKIT était identifiée dans 2 cas (9,5 %), 1 mélanome vulvaire et 1 vaginal. Chez les patientes ayant plusieurs prélèvements, les résultats des différents prélèvements étaient tous concordants entre eux excepté pour une patiente négative sur le primitif puis avec une mutation NRAS sur une métastase cutanée. Une patiente présentait les 2 mutations BRAF et CKIT.
Discussion |
Notre taux de mutation de BRAF est supérieur à celui rapporté dans la littérature (5 %) dans les mélanomes vulvo-vaginaux. Dans la littérature, dans ces mélanomes de la sphère génitale féminine, ce sont les mutations CKIT les plus souvent observées (26 %). Notre étude objective pour la 1ere fois des profils mutationnels différents en fonction de la localisation du mélanome initial avec des mutations BRAF exclusivement identifiées dans les mélanomes vulvaires et une mutation de NRAS dans les vaginaux. Enfin, si une discordance de statut BRAF entre les différents prélèvements d’un même patient est connue pour le mélanome cutanée, une discordance de profil mutationnel est ici décrite pour la 1re fois dans un cas de mélanome vulvo-vaginal.
Conclusion |
Il apparaît ainsi essentiel de rechercher des mutations de manière prospective et répétée dans les mélanomes vulvo-vaginaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : BRAF, Mutations, Mélanome vulvo-vaginal
Plan
Vol 144 - N° 12S
P. S312-S313 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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