Arthrodèse tibio-talienne sous arthroscopie. Étude de 12 cas - 19/12/17
Arthroscopic tibiotalar arthrodesis. Study of 12 cases
Résumé |
Introduction |
A l’ère de l’arthroplastie, l’arthrodèse tibio-talienne reste une option thérapeutique de choix dans le traitement des destructions importantes de la cheville. L’arthroscopie, en limitant l’effraction des tissus mous, permet de réduire les complications avec une efficacité similaire, voire supérieure, aux techniques à ciel ouvert. Notre objectif est d’évaluer les résultats fonctionnels et radiologiques à moyens termes de l’arthrodèse tibio-talienne sous arthroscopie.
Matériel et méthode |
Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 12 patients, opérés par le même chirurgien et ayant eu une arthrodèse tibio-talienne arthroscopique, revus avec un recul moyen de 3 ans et demi (12 mois–10 ans).
Résultats |
Notre étude porte sur 9 hommes et 3 femmes, d’âge moyen 52 ans. Il y’avait autant de chevilles droites que gauches. L’étiologie était une arthrose post-traumatique dans les deux tiers des cas. Le score AOFAS préopératoire moyen était de 54 points. L’arthrodèse arthroscopique a été réalisée à travers 2 voies d’abords antérieures avec fixation par 2 vis descendantes percutanées dans 83 % des cas et par 3 vis pour le reste. La distraction de l’articulation a été manuelle 9 fois et par fixateur Orthofix 3 fois. Nous avons obtenu la fusion d’emblée dans 92 % des cas dans un délai moyen de 13 semaines. Le score de l’AOFAS postopératoire moyen était de 85 points. Sur le plan radiologique, toutes les chevilles étaient fusionnées avec moins de 5° de valgus dans le plan frontal et moins de 5° d’équin dans le plan sagittal. Pour les 6 patients ayant un recul supérieur à 4 ans, nous avons remarqué l’apparition d’une hypermobilité compensatrice du médio-pied, malgré des remaniements dégénératifs radiologiques.
Conclusion |
L’arthrodèse tibio-talienne sous arthroscopie est une méthode élégante, fiable et adaptée à toutes les indications d’arthrodèse de la cheville sauf celles avec de grosses déformations ou avec une perte de substance osseuse. Toutefois, cette technique reste difficile et nécessite une courbe d’apprentissage non négligeable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 103 - N° 8S
P. S263 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?