La maladie du poumon des éleveurs d’oiseaux est une alvéolite d’hypersensibilité secondaire à l’inhalation d’allergènes d’origine aviaire.

Nous rapportons une étude rétrospective portant sur 14 observations des malades suivis pour maladie des éleveurs d’oiseaux au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Roch de Casablanca.

Il s’agit de huit femmes et de six hommes. La moyenne d’âge était de 42 ans. Tous nos patients avaient une exposition quotidienne aux déjections de pigeons et de perruches avec une durée d’exposition entre 10 et 20 ans. La symptomatologie était dominée par la toux sèche et de dyspnée. La TDM thoracique montre un syndrome interstitiel avec aspect en verre dépoli au niveau des bases dans tous les cas, des micronodules centrolobulaires chez 5 patients et des lésions de fibrose dans 4 cas. Le diagnostic était retenu devant l’exposition anti-déjection d’oiseau, la recherche de précipitines sériques positives et l’aspect radiologique évocateur. L’exploration fonctionnelle respiratoire avait retrouvé un syndrome restrictif dans tous les cas. Le LBA réalisé chez tous nos patients est lymphocytaire. Le traitement a consisté essentiellement à l’éviction antigénique associé à la corticothérapie. Une oxygénothérapie au long cours est indiquée chez 5 patientes. L’évolution était marquée par la régression de la dyspnée chez 11 patients et la non-amélioration dans un cas vue la persistance de l’exposition.

La maladie des éleveurs d’oiseaux reste la cause principale de pneumopathies d’hypersensibilité dans notre pays. L’évolution peut se faire vers la fibrose pulmonaire irréversible, d’où l’intérêt d’un diagnostic précoce et des mesures d’éviction.