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Dysidrose : étude étiologique et apport des tests épicutanés - 12/03/08

Doi : 10.1016/j.allerg.2007.11.002 
M. Amouri , S. Marrekchi, A. Masmoudi, Y. Loumi, H. Turki
Service de dermovénéréologie, CHU Hédi Chaker, 3029 Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La dysidrose est une maladie posant des problèmes de diagnostic étiologique. Le seul lien étiologique établi semble lier la dysidrose aux intertrigos interorteils mycosiques. Nous avons fait un état des lieux des causes de dysidrose dans notre population en axant notre étude sur l'enquête allergologique.

Matériels et méthodes

Notre étude était prospective (du 1er juin 2003 au 31 mai 2004). Nous avons précisé pour chaque malade les données épidémiologiques, cliniques et évolutives. Tous nos malades ont eu des tests épicutanés.

Résultats

Nous avons recensé 62 cas de dysidrose avec une répartition équivalente selon le sexe. L'âge moyen des malades était de 31 ans. Un intertrigo interorteils mycosique était retrouvé chez 35,5 % des malades. Les tests épicutanés étaient positifs dans 35,5 % et pertinents dans 19 % des cas. L'analyse statistique a montré une relation significative entre le sexe et la sensibilisation au nickel d'une part, et entre l'ambiance professionnelle chaude et humide et la pertinence du test au chrome, d'autre part.

Discussion

L'exploration paraclinique a mis en évidence une fréquence élevée d'intertrigos interorteils mycosiques et de tests épicutanés positifs aux métaux. La sensibilisation aux métaux était plus importante dans la population dysidrosique par rapport à la population générale. Cela suppose que cette sensibilisation intervient dans l'étiopathogénie de la dysidrose. Elle pourrait intervenir en tant qu'élément d'un processus multifactoriel qui engloberait des éléments environnementaux ou inhérents au malade.

Conclusion

Nous ne pouvons pas affirmer de relation causale entre la sensibilisation aux métaux et la dysidrose, mais des facteurs communs peuvent induire les deux affections.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The etiology of pompholyx (dyshidrotic eczema) is a challenging diagnostic problem. The only established etiological link is between dyshidrosis and tinea pedis. Here, we report the results of a review of the causes of dyshidrosis in our patient population, focussing on allergic aspects. This was a prospective study carried out between June, 2003 and May, 2004. Epidemiological and clinical data were obtained for all the patients. They all had patch tests with the European patch test series. Sixty-two patients with pompholyx were included. Gender distribution was equal and the mean age of the patients was 31 years. Tinea pedis was reported in 35.5% of the patients. The patch tests were positive in 35.5% and relevant in 19% of the cases. The statistical analysis showed, on one hand, a significant relationship between gender and a positive patch test to nickel, and on the other hand, between work in a hot, wet environment and a positive patch test to chromium. These results revealed evidence of an increased frequency of tinea pedis and of sensitization to metals in patients with pompholyx compared to the general population. This suggests that in the development of pompholyx, sensitization to metals may be involved in a multifactorial process that includes both environmental and personal factors. However, we could not demonstrate a causal relationship between metal sensitization and pompholyx. Nevertheless, common factors might be involved in generating these two skin conditions.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dysidrose, Tests épicutanés, Métaux, Nickel, Chaleur, Humidité

Keywords : Pompholyx, Patch tests, Nickel, Chromium, Environment


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Vol 48 - N° 2

P. 62-66 - mars 2008 Retour au numéro
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