Les troubles cognitifs dans la sclérose en plaques (SEP) sont fréquents et ont des répercussions dans les activités quotidiennes et sur la qualité de vie (Chiaravaolloti et al., 2008).

Faire un état des lieux des pratiques rééducatives cognitives auprès des patients atteints de SEP dans la région Hauts de France.

Au total, 295 patients répondaient à un questionnaire en ligne ou en version papier évaluant l’intensité de leur plainte cognitive sur une échelle de Likert en 5 points et recensant la prise en charge de leur sphère cognitive. Soixante professionnels de la cognition (orthophonistes, psychologues et neuropsychologues) répondaient à un questionnaire en ligne investiguant différents aspects de leurs pratiques cliniques lors de la prise en charge de patients SEP ainsi que les difficultés rencontrées face à ce groupe.

Au total, 99 % des patients rapportaient une plainte cognitive dont 66,4 % d’intensité modérée à importante. Pourtant seuls 27 %, comprenant 15 % de la population active, bénéficient d’une rééducation. Au total, 54 % des professionnels se déclaraient en difficulté dans la prise en charge des patients SEP, notamment en regard du manque d’outils spécifiques, et des difficultés de suivi à long terme. Les prescripteurs sont variés et l’évaluation neuropsychologique n’est pas toujours effectuée au préalable.

Cette étude objective : des lacunes dans la prise en charge cognitive dans la SEP ; la nécessité de développer des outils spécifiques et écologiques ; la nécessité de hiérarchiser de façon plus claire le parcours du patient.

La prise en charge rééducative des troubles cognitifs des patients atteints de SEP est un des enjeux majeurs des prochaines études de neuropsychologie de la SEP.