On rapporte un cas de paralysie flasque après la vaccination antirabique (VAR) où l’on trouve intéressant de décrire les problèmes diagnostiques.

Il s’agit d’une fille de 13 ans, victime d’une morsure d’un chien errant ; bénéficiant d’un schéma de vaccination antirabique. À j11, l’enfant a présenté des fourmillements suivis progressivement par une paraplégie des membres inférieurs entraînant une hospitalisation en réanimation pédiatrique CHU Oran. L’examen clinique retrouve une enfant apyrétique, consciente coopérante, perte du tonus axial, réflexe ostéotendineux abolie, réflexe cutanéo-plantaire indifférent, réflexe de toux et de déglutition faible. TA 130/89, pouls 108/min DEP (débit expiratoire de pointe) : 50L/min, une SPO2 : 84 % à l’air ambiant. D’où intubation et ventilation artificielle. Le scanner cérébral avec injection du produit de contraste était sans anomalie. Le LCR était clair normotonique, avec 10 leucocytes et 8 hématies, glucorachie 0,62g/L, protéinorachie 0,706g/L. L’électroneuromyogramme (ENMG) des 4 membres avait mis en évidence une réduction importante des amplitudes des réponses motrices des nerfs proximaux et distaux sans signes de dénervation active faisant suspecter une PRN aiguë Une immunothérapie en raison de 0,4g/kg/j pendant 5jours avait été instaurée. L’évolution fut marquée par un début de récupération neurologique et de déventilation à j31.

Les éléments qui pourraient différencier RP de la PRN étaient représentés par la période moyenne d’incubation, qui dans la RP est de 50jours par rapport à 14jours dans notre cas. La RP progressait rapidement avec une paralysie respiratoire précoce et les décès survenaient dans les 7 à 11jours, alors que dans notre cas le pronostic est bon.

La PRN post-VAR représente un accident rare, sans élément diagnostique spécifique. Le diagnostic reste facile, si on y pense. Le pronostic serait meilleur avec une prise en charge adaptée.