Connaissances sur le dépistage et le cancer du col de l’utérus à la Réunion : application d’une classification ascendante hiérarchique - 07/05/18
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Résumé |
Introduction |
Le cancer du col de l’utérus s’avère être un problème de santé publique à la Réunion. Il représente le troisième cancer le plus fréquent avec un taux d’incidence standardisé supérieur à celui estimé pour la métropole. La population de l’Ile se caractérise par une proportion de personnes jeunes plus importante qu’en métropole, une part plus importante de familles monoparentales ainsi qu’un taux de chômage plus élevé (estimé à 23 % en 2013 alors que le taux au niveau national n’est que de 10 %). Ce contexte s’accompagne de particularités sociologiques spécifiques (précocité des relations sexuelles, pratiques sexuelles à risque, multiculturalisme…). L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances des femmes vivant à la Réunion en matière de dépistage par frottis cervico-utérin et de cancer du col de l’utérus, d’identifier des profils de femmes par rapport à ces connaissances ainsi que d’investiguer les caractéristiques socioéconomiques les déterminant.
Méthodes |
Une enquête a été menée par téléphone auprès d’un échantillon composé de 1000 femmes âgées de 25 à 65 ans. Le questionnaire comporte différentes questions sur les connaissances, attitudes et pratiques que peuvent avoir les femmes face au dépistage et le cancer du col de l’utérus. Notre étude traite plus précisément 12 questions, cinq sur les risques d’avoir un cancer du col de l’utérus, trois sur le dépistage du cancer du col de l’utérus et quatre relatives aux connaissances par rapport à la réalisation du frottis cervico-utérin. Une classification ascendante hiérarchique (CAH) a été appliquée pour construire des profils de femmes selon leur niveau de connaissances. La combinaison entre le dendrogramme et le test de Calinski-Harabasz a été utilisée pour retenir un nombre optimal de profils. Toutes les analyses ont été réalisées avec le logiciel Stata 12,0.
Résultat |
L’âge moyen est de 45,8 (11,07) ; 52,9 % des femmes ont un diplôme inférieur au bac dont 32,1 % n’ont aucun diplôme. Le revenu moyen par unité de consommation de l’échantillon est 1216,7€. Trois profils ont été identifiés. Un premier profil composé de 10 % de femmes ont une parfaite connaissance sur le frottis et le cancer du col de l’utérus. Le deuxième profil réunit 45,3 % de femmes ayant de bonnes connaissances sur le dépistage et le risque d’avoir le cancer du col de l’utérus. Les 44,7 % des femmes restant représentent celles qui n’ont que de bonnes connaissances sur la réalisation du frottis mais pas sur le cancer du col. Les facteurs associés significativement au profil des femmes avec peu de connaissances (3e profil) sont : un âge supérieur à 45 ans (p<0,001) et un revenu par unité de consommation inférieur à 1500€ (p<0,001).
Conclusion |
Cette analyse permet d’identifier les profils de femmes réunionnaises selon leur niveau de connaissances sur le dépistage et le cancer du col de l’utérus. Etant donné la part importante de femmes qui n’ont pas de bonnes connaissances sur les risques d’avoir un cancer du col de l’utérus, les caractériser permettrait de mieux cibler les actions de prévention. L’une des actions publiques serait de mener des campagnes de sensibilisation sur les risques du cancer du col de l’utérus et sur l’intérêt d’un dépistage régulier. Ce qui permettrait d’élargir la couverture du dépistage de cancer du col de l’utérus par frottis cervico-utérin et donc de réduire le nombre des nouveaux cas de ce cancer à la Réunion.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer du col de l’utérus, Frottis cervico-utérin, La Réunion, CAH
Plan
Vol 66 - N° S3
P. S187-S188 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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