Sédentarité et prévalence des douleurs musculo-articulaires des conducteurs de tramway - 14/05/18
Résumé |
Introduction |
Les troubles musculosquelettiques (TMS) des membres et du rachis, représentent un enjeu majeur de santé au travail. Les TMS et l’absentéisme sont fréquents chez conducteurs de tramway (Tram).
Objectif |
Démontrer que la sédentarité liée au travail posté assis est un facteur déterminant dans la prévalence des douleurs musculo-articulaires (DMOA), chez les conducteurs de tram.
Méthode |
Soixante-six conducteurs de tram ont été comparés à 44 agents administratifs de l’Entreprise de transport de l’agglomération Montpellier-Méditerranée-Métropole à l’aide d’un questionnaire portant sur les caractéristiques personnelles, les habitudes de vie, l’alimentation, l’activité physique, le stress, la fatigue ressentie, la localisation des DMOA, le déficit de sommeil et la somnolence.
Résultats |
L’absentéisme est sensiblement plus élevé chez les conducteurs de tram (8,23 vs 7,34 %, ns). Le temps passé assis ou couché est équivalent dans les deux populations (administratifs : 10,3±3,7h, conducteurs : 10,4±2,3h, ns). Les conducteurs pratiqueraient moins les activités physiques que les administratifs (72,7 vs 86,4 %, ns), à une intensité plus élevé (19,7 vs 11,4 %, ns), et font plus la sieste (44,6 vs 13,6 %, p<0,001). Le grignotage, plus fréquent chez les administratifs (15,9 vs 0 %, p=0,001) que chez les conducteurs, pourrait expliquer un surpoids plus fréquent (42 vs 27 %, p=0,05) chez les administratifs. Malgré les horaires variables, les conducteurs ne sont pas plus somnolents que les administratifs (19,7 vs 25,0 %, ns). Les conducteurs sont plus nombreux que les administratifs à ressentir des DMOA des membres inférieurs et supérieurs (p<0,001) mais paradoxalement à des intensités plus faibles (membres inférieurs, p=0,01 ; membres supérieurs, p=0,04). Les femmes ne présentent pas plus de DMOA que les hommes. Le risque relatif de présenter une DMOA chez les conducteurs croit avec l’âge. Le stress ressenti n’est pas différent dans les deux populations. En tenant compte d’un ajustement sur les pathologies, le niveau de stress, l’IMC et l’activité physique, les conducteurs ont plus de risque que les administratifs de présenter des DMOA des membres supérieurs et inférieurs (OR : 9,2 et 7,0, p<0,001).
Conclusion |
La sédentarité et le niveau de stress ne sont pas plus importants chez les conducteurs de tram que chez les agents administratifs et ne permettent pas d’expliquer la prévalence des DMOA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Conducteurs de tramway, Troubles musculosquelettiques, Sédentarité, Stress, Prévention
Plan
Vol 79 - N° 3
P. 350 - mai 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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