La simulation comme outil dans l’évaluation des besoins de formation des soignants sur la prise en charge d’un arrêt cardiaque en hémodialyse - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Les patients en hémodialyse présentent un risque 10 à 20 fois plus important d’arrêt cardiaque (AC) que la population générale. Le pronostic pourrait être amélioré par la formation des soignants aux gestes d’urgence. L’AURA Paris Plaisance prend en charge 320 patients chaque semaine en hémodialyse. Une équipe est dédiée à la formation du personnel soignant en utilisant des techniques pédagogiques basées sur la simulation.
L’objectif de l’étude était d’évaluer les besoins en formation sur la prise en charge de l’AR dans le centre d’hémodialyse.
Patients et méthodes |
Une équipe multidisciplinaire a rédigé un scénario décrivant un AR pendant une séance d’hémodialyse.
Un questionnaire a recueilli le degré de confiance des soignants dans la prise en charge de l’AR ainsi que leur expérience et leur formation. Après un briefing rappelant les objectifs de la session et le scénario, 2 participants disposaient de 5minutes pour prendre en charge l’AR d’un patient en hémodialyse : un mannequin de réanimation cardiorespiratoire simulant plusieurs rythmes cardiaques ainsi qu’un défibrillateur semi-automatique et un masque ballon étaient présents dans la pièce. Les participants étaient évalués par deux observateurs utilisant une check-list établie selon les recommandations de l’European Resuscitation Council.
Résultats |
Soixante-quatorze soignants ont été évalués de février 2018 à avril 2018 (81,7 % de femmes, 18,3 % d’hommes, répartis en 55,4 % d’infirmier(es), 36,5 % d’aides soignant(es), 4,1 % d’ASH et 4,1 % de brancardier(es)). Vingt et un pour cent étaient âgés de moins de 30 ans, 59 % de 40 ans et plus.
Au total, 20,5 % déclarent n’avoir jamais reçu de formation à l’AR. Seuls 42 % avaient déjà utilisé un défibrillateur. De plus, 60,2 % s’estiment peu ou pas du tout confiant(es) pour dans la prise en charge de l’AR. 43,2 % d’entre eux estiment « absolument avoir besoin » d’une formation complémentaire sur l’AR.
Les examinateurs ont noté que le massage cardiaque n’était pas conforme aux recommandations dans 46 % des cas. La technique de ventilation et la délivrance du choc électrique était non optimale chez plus de 70 % chez soignant(es).
Discussion |
C’est la première étude évaluant par la simulation les compétences des soignants face à un AR en hémodialyse.
Conclusion |
La simulation peut constituer un outil d’évaluation apprécié des soignants. Les informations recueillies permettent de cibler les soignants pouvant bénéficier d’une formation complémentaire et de produire un matériel pédagogique adapté aux besoins (vidéos, cours). La standardisation de la simulation permettra de reproduire régulièrement cette évaluation.
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Vol 14 - N° 5
P. 296 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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