Mesure du débit de filtration glomérulaire par prélèvement plasmatique unique : impact des différentes modélisations mathématiques - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
La mesure du débit de filtration glomérulaire (DFG) par calcul de clairance plasmatique est une alternative aux clairances urinaires, lorsque celles-ci sont mises en défaut, ou non accessibles. Les clairances plasmatiques peuvent être calculées à partir de prélèvements multiples (PM) ou unique (PU). Le PU a l’avantage de la simplicité et du moindre coût, mais nécessite une correction mathématique dont il existe de nombreux modèles différents. Ce travail présente la concordance de ces différents modèles mathématiques deux à deux.
Patients/matériels et méthodes |
Cette étude analyse rétrospectivement les données multicentriques de patients ayant eu une clairance plasmatique (Iohexol ou 51Cr-EDTA), calculées à partir d’un PU 4heures après l’injection. Sept modélisations mathématiques différentes ont été évaluées : Jacobsson, Jacobsson itératif, Groth, Fleming, Russel, Christensen et Tauxe. Une concordance supérieure à 90 % était considérée comme acceptable. Des analyses par sous-groupe de DFG, d’indice de masse corporelle (IMC) et d’âge ont été réalisées lorsque les résultats étaient concordants.
Résultats |
L’analyse concerne 5106 sujets (42,6 % étaient des femmes) de 54±17 ans, avec un IMC de 26±6kg/m2 et un DFG moyen (méthode de Jacobsson itérative) de 62±24mL/min/1,73 m2. Parmi les modélisations testées, les modèles de Tauxe et Russel montraient une faible concordance avec tous les autres modèles. Les autres modèles avaient une concordance acceptable entre elles, à l’exception de ceux de Groth et Fleming. Dans les analyses en sous-groupes, des concordances inacceptables entre les modèles étaient retrouvées principalement dans les sous-groupes d’IMC, de DFG et d’âge extrêmes.
Discussion |
Cette étude évalue les performances des différents modèles amthématiques pour la mesure du DFG par clairance plasmatiques à PU, évaluation effectuée à partir de leurs concordances deux à deux. Malgré l’absence de référentiel externe, l’apparition de discordances entre les différents modèles mathématiques reflète indirectement l’imprécision des méthodes. Elle permet de suggérer que les modèles de Tauxe et Russel sont probablement les moins précis, les méthodes de Jacobsson, Jacobsson itératif, et de Groth les plus précis, et que ces modèles montrent des limites assez similaires à celles décrites pour les clairances plasmatiques à PM, en particulier aux valeurs basses de DFG.
Conclusion |
Cette étude permet de définir les modèles mathématiques les plus précis à utiliser pour les clairances plasmatiques à PU, sans préjuger de leurs performances par rapport aux méthodes de clairance plasmatiques à PM et aux clairances urinaires, dont l’évaluation nécessiterait des études spécifiques.
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Vol 14 - N° 5
P. 341-342 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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