La néphropathie lupique après la ménopause - 17/09/18
Résumé |
Introduction |
Le lupus érythémateux systémique est une pathologie auto-immune dont la dépendance aux estrogènes est démontrée. Son activité tend à diminuer avec le changement du statut hormonal. Le but de ce travail est d’étudier les particularités de la néphropathie lupique survenant après la ménopause.
Patients/matériels et méthodes |
il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patientes ménopausées et présentant une NL documentée par PBR colligées sur une période de 17 ans [1998–2015].
Résultats |
Parmi 155 patientes lupiques, 24 femmes ménopausées (15,5 %) ont développé soit une néphropathie lupique inaugurale documentée par biopsie rénale (20 cas), soit une poussée rénale d’un lupus déjà connu et suivi (4 cas). L’âge moyen au moment du diagnostic de la néphropathie lupique était de 45,9 ans [46–62 ans] et les anomalie rénale observées étaient une protéinurie chez toute nos patientes d’ordre néphrotique chez 13 patientes, une hématurie chez 18 patientes, une hypertension artérielle chez 16 patientes, une insuffisance rénale chez 20 patientes. Les différentes classes histologiques observées selon la classification ISN/RNP 2003, étaient : 13 cas (54 %) de NL classe IV dont 10 avaient un indice d’activité élevé, six cas (25 %) de NL classe V, trois cas (12 %) de NL classe III, un cas (3 %) de NL classe II, un cas (3 %) de NL classe VI et une NL classe I (3 %).
Discussion |
De nombreuses études observationnelles [1 , 2 ] décrivent une maladie moins sévère chez les patients ayant déclaré un lupus après la ménopause : un taux d’incidence diminué de néphrite, arthrite, rash malaire et photosensibilité est montré. Le ratio homme/femme tend à s’équilibrer comparé au groupe de début. Il y a également moins d’utilisation d’agents immunosuppresseurs.
D’autres revues de la littérature [3 ] montrent une tendance non significative de la diminution des crises mais suggèrent du moins une diminution de l’activité maximale de la maladie basée sur le Systemic Lupus Erythematosus Disease Activity Index (SLEDAI).
Conclusion |
Chez nos patientes lupique l’atteinte rénale reste fréquente même après la ménopause représentant un sixième des cas. Elle est plutôt sévère puisqu’il s’agissait dans la moitié des cas de formes prolifératives diffuses actives.
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Vol 14 - N° 5
P. 349 - septembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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