Pseudarthrose congénitale de l’avant bras. Clinique et difficultés de prise en charge. À propos de deux observations - 25/11/18
Résumé |
La pseudarthrose congénitale est une pathologie rare. Au niveau de l’avant bras, elle est responsable de déformation souvent invalidante. Sa prise en charge est chirurgicale, souvent longue avec une consolidation difficile à obtenir. Les techniques proposées vont de la simple greffe cortico-spongieuse au transfert de péroné vascularisé, sans oublier la technique de la membrane induite selon la méthode de Masquelet. Nous rapportons deux cas cliniques de pseudarthrose congénitale de l’avant bras distal, l’un touchant les deux os, le second atteignant le quart inférieur du radius. Le premier cas, celui d’une fillette reçue en 1999 à l’âge de trois ans et demi pour déformation du poignet suite à une fracture du radius distal remontant à plus d’un an et traité orthopédiquement. Jusqu’en 2017, la patiente aura subi 3 interventions différentes, mais sans consolidation. Le second cas plus récent, est celui d’une jeune femme de 20 ans droitière, étudiante, opérée à 5 reprises par différentes techniques pour une pseudarthrose congénitale des deux quart distaux de l’avant bras gauche. Opérée pour la 6e fois en 2013. Plusieurs techniques ont été tentées. Parmi elles, la greffe cortico-spongieuse prélevée de la crête iliaque ou du tibia déposée au niveau du foyer de pseudarthrose et stabilisée par une plaque, mais sans jamais obtenir la consolidation. La technique proposée après cet échec, est celle de la membrane induite selon la technique de Masquelet. Le recul est de 1 et 5 ans respectivement pour les deux jeunes femmes. La consolidation est acquise depuis plus de 4 ans pour le second cas, sans gros troubles fonctionnels mais avec un raccourcissement accepté par la patiente. Quand au premier cas la consolidation est encore incertaine. La pseudarthrose congénitale au niveau de l’avant bras est rare. Selon le siège, la fréquence est différente, elle est de 50 % pour l’ulna seul, de 26 % pour le radius et seulement de 24 % pour les deux os. Son traitement reste difficile malgré le nombre croissant de méthodes proposées, d’ailleurs très souvent plusieurs techniques sont tentées. La consolidation osseuse dans la pseudarthrose congénitale en général, de l’avant bras en particulier est difficile à obtenir par greffe conventionnelle. La reconstruction osseuse par la méthode de Masquelet est intéressante, car la méthode est simple, sans limite de taille de la perte de substance, adaptée à une situation complexe, seul inconvénient nécessité de deux temps opératoires.
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Vol 37 - N° 6
P. 429 - décembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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