En périnatalité, la réduction du temps de séjour hospitalier, en particulier postnatal fait suite à une volonté aussi bien des femmes ayant accouché que des établissements sanitaires ou des autorités publiques. Dans ce contexte, l’évaluation de la qualité des soins doit permettre de s’assurer qu’elle n’en est pas affectée. Un indicateur classiquement retenu est le taux de ré-hospitalisation accessible au travers des bases médico-administratives hospitalières. Les objectifs de ce travail étaient de mesurer le taux de ré-hospitalisation des mères toute cause dans la période postnatale et de décrire les séjours de d’accouchement et de ré-hospitalisation à partir des données du PMSI.

Notre étude de cohorte a inclus tous les accouchements à terme d’enfant unique né vivant en France métropolitaine entre septembre 2013 et octobre 2016. Seul le premier événement par femme sur la période était retenu. Un non-retour à domicile dans les 10jours suivant l’accouchement était un critère d’exclusion. Notre critère de jugement était défini comme la survenue d’une ré-hospitalisation en MCO ou d’un décès comme mode de sortie d’un séjour hospitalier dans les 42jours après l’accouchement.

Parmi les 2 030 942 femmes incluses, 74,4 % ont accouché dans un établissement public dont 31,8 % dans une maternité de niveau III. La durée moyenne du séjour d’accouchement était de 4,45jours (ET=1,7) et 4,8 % des femmes sortaient précocement. Au total, 1,4 % ont présenté une ré-hospitalisation et 47 sont décédées à l’issue d’un séjour hospitalier dans les 42jours suivant l’accouchement. Une ré hospitalisation survenait en moyenne dans les 2,2jours (ET=3,2) à l’issue du séjour d’accouchement et 75,2 % des femmes ré-hospitalisées l’étaient dans leur établissement d’accouchement.

Notre étude a montré que plus de 4 % des femmes ayant eu un accouchement à terme d’un enfant unique né vivant était ré-hospitalisées dans un délai court après leur sortie. La poursuite de notre étude va s’intéresser aux facteurs associés à ces ré hospitalisations ainsi qu’à celles de leur enfant afin d’identifier des axes d’amélioration de leur prise en charge.