Associations entre profils metabolomiques plasmatiques rmn et composition du microbiote intestinal au sein d’une population d’adultes français en bonne santé - 16/03/19
Consortium Milieu Intérieur
Résumé |
Discipline |
Epidémiologie.
Introduction et but de l’étude |
Le co-métabolisme hôte-microbiote est à l’origine d’un très grand nombre de molécules intégrées au sein d’axes métaboliques complexes. De nombreuses études se sont attachées à la caractérisation fonctionnelle spécifique de certaines de ces molécules (AGCC, BCAA, TMAO, etc.), mais les études envisageant plus globalement les relations métaboliques entre l’hôte et son microbiote intestinal restent rares. À ce titre, l’étude globale des métabolites endogènes et exogènes présents dans le plasma par métabolomique non ciblée semble prometteuse.
L’objectif de cette étude était de caractériser les associations entre profils métabolomiques plasmatiques et composition du microbiote intestinal dans une population d’adultes en bonne santé.
Matériel et méthodes |
La composition du microbiote intestinal a été déterminée dans les selles (séquençage du gène ARNr16S, les matrices de Jaccard et Bray-Curtis ont été déterminées) et les profils métabolomiques ont été générés en utilisant les séquences RMN CPMG et NOESY sur des échantillons de plasma, chez 846 individus de la population Milieu Intérieur.
La co-structure globale des données 16S et RMN a été évaluée par co-inertie. Les associations entre variables métabolomiques d’une part et matrices de β-diversité ou abondance des taxons d’autre part ont été calculées par PERMANOVA ou MaAsLin ajustés sur le sexe, l’âge, l’IMC, le statut tabagique et l’activité physique (PERMANOVA également ajustées sur la profondeur de séquençage). Une correction de Benjamini-Hochberg (FDR-10 %) a été appliquée.
Résultats et Analyse statistique |
La co-inertie globale des données microbiote et métabolomique était limitée (RV≤0,05). En revanche, des associations spécifiques ont été détectées. Les matrices de Jaccard et de Bray-Curtis étaient significativement et respectivement associées à 51 et 3 variables CPMG, dont certaines ont d’ores et déjà été identifiées (pyruvate, tyrosine, choline, glucose, etc.). Des associations entre le pyruvate et 3 genres bactériens (positives avec Catabacter et Acholeplasma, négative avec Faecalibacterium) ont été mises en évidence. L’analyse des associations entre variables métabolomiques NOESY et données microbiote 16S, et l’identification des métabolites discriminants sont en cours.
Conclusion |
Ces résultats préliminaires permettent de mettre en évidence des associations entre le profil métabolomique RMN déterminé sur le plasma de l’hôte et la composition du microbiote intestinal. Toutefois, cette étude ne permet pas de conclure sur une potentielle relation causale, et d’autres études sont nécessaires.
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Vol 33 - N° 1
P. 4 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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