Étude des facteurs prédictifs de la non-réponse à l’omalizumab dans l’urticaire chronique spontanée - 04/04/19
Résumé |
Introduction |
L’urticaire chronique spontanée (UCS) est une dermatose inflammatoire fréquente impactant négativement la qualité de vie des patients. Depuis 2014, les patients atteints d’une forme sévère peuvent bénéficier d’un traitement par anticorps anti IgE, l’omalizumab (OMZ), mais une résistance ou une faible sensibilité au traitement est décrite dans environ 30 % des cas. Notre objectif était de caractériser les paramètres cliniques et biologiques de non-réponse à l’OMZ chez les patients traités pour une UCS sévère.
Méthodes |
Les patients traités par OMZ pour une UCS entre 2013 et 2016 ont été inclus de façon rétrospective et monocentrique. L’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle (IMC), la durée de l’UCS avant l’instauration du traitement par OMZ, la forme de l’UCS, le terrain auto-immun, le taux de D-dimères, les scores DLQI et UAS7 et l’aggravation de l’urticaire à l’initiation du traitement ont été collectés. La réponse au traitement était définie comme un score UAS7 nulle ou réduit de plus de 80 % à 1,3 ou 6mois de traitement. La nécessité de potentialiser le traitement par rapprochement des injections ou augmentation de la dose permettait de définir un sous-groupe de patients « répondeurs avec adaptation de dose ».
Résultats |
Au total, 56 patients ont été inclus (42 femmes et 14 hommes), avec des caractéristiques comparables aux données de la littérature. Dix étaient non répondeurs (17,9 %) à l’OMZ, 38/46 des répondeurs ont répondu spontanément (82,6 %) et 8/46 ont nécessité une optimisation du traitement (17,4 %). Un IMC≥30kg/m2 était associé de façon significative à la non réponse à l’OMZ (OR=8,2, p=0,02), de même qu’une aggravation de l’urticaire à l’initiation du traitement par OMZ (OR=12,3, p=0,01). Les répondeurs après optimisation avaient un score UAS7 avant traitement plus élevé et des D-dimères plus bas que les répondeurs spontanés.
Conclusion |
Nous avons identifié 2 facteurs cliniques prédictifs de la non-réponse à l’OMZ, un IMC≥30kg/m2 et une aggravation de l’urticaire à l’initiation du traitement. Nos résultats illustrent de nouveau l’hétérogénéité de ce que l’on appelle « UCS », qui semble être en réalité une symptomatologie associée à plusieurs schémas physiopathologiques différents.
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Vol 59 - N° 3
P. 258 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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