Vaccins chez l’immunodéprimé : point de vue des patients - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Malgré des recommandations vaccinales spécifiques pour les patients immunodéprimés (ID), les couvertures vaccinales (CV) restent souvent basses. Dans le contexte national d’hésitation vaccinale, nous avons voulu étudier le point de vue des patients ID vis-à-vis de ces vaccins.
Matériels et méthodes |
Enquête à partir d’un auto-questionnaire anonymisé chez les patients ID venant consulter leur spécialiste référent et acceptant de participer à l’enquête. Les patients ID étaient des patients vivant avec le VIH (PVVIH), des patients transplantés de rein (TR), des patients sous immunosuppresseurs pour une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) ou un rhumatisme inflammatoire (RI). Les données de CV pour les vaccins DTP, pneumocoque et grippe saisonnière étaient recueillies en parallèle par le spécialiste réfèrent à partir d’un carnet de vaccination et du dossier médical.
Résultats |
Un total de 759 patients ID a répondu au questionnaire : 468 PVVIH, 132 TR, 103 MICI et 56 RI. Parmi les répondants, 85,9 % (n=652) étaient toujours suivis par un médecin généraliste (MG). Les vaccinations étaient habituellement prises en charge par le MG dans 67,2 % des cas (n=506/753) et par le spécialiste référent dans 14,1 % des cas (106/753). Selon les déclarations, 27,3 % (234/754) des répondants étaient hésitants face à la vaccination et 14,1 % (106/754) se déclaraient opposés aux vaccins, sans différence significative entre les PVVIH, TR, MICI et RI. Les patients hésitants étaient significativement moins souvent à jour pour le DTP (101/226 soit 44,7 % versus 306/505 soit 60,6 %) et pour la grippe (55/230 soit 23,9 % vs 244/516 soit 47,3 %), p<0,001. Pour la vaccination contre le pneumocoque, il n’y avait pas de différence. Vingt-six patients ID (3,5 %) considéraient que leur pathologie contre-indiquent les vaccinations recommandées et 100 (13,3 %) ne savaient pas si c’était le cas.
Parmi les 428 patients se déclarant non vaccinés pour la grippe, 23,5 % ne percevaient pas l’utilité du vaccin (n=100), 16,5 % se disaient opposés au vaccin anti-grippale (n=70) et 11,5 % déclaraient avoir peur d’effets secondaires (n=49). Pour la vaccination anti-pneumococcique, la raison principale de non vaccination étaient l’absence de proposition par un professionnel de santé (283/433 soit 65,4 %).
Conclusion |
Dans cette population d’ID où la vaccination est un moyen crucial de prévention du risque infectieux, l’hésitation vaccinale voire l’opposition aux vaccins est proche de celle observée en population générale. Cette hésitation est associée à une moindre couverture vaccinale. L’intérêt de la vaccination antigrippale ne semble pas bien perçu et la vaccination anti-pneumococcique semble méconnue. Les MG et spécialistes interviennent pour vacciner ces patients : il parait nécessaire de formaliser la prise en charge et de développer des outils spécifiques pour répondre à l’hésitation vaccinale chez ces patients.
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Vol 49 - N° 4S
P. S15-S16 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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