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Dépistage des lésions anales précancéreuses chez les HSH VIH + - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.064 
I. Etienney 1, A. Canestri 2, I. Poizot-Martin 3, C. Arvieux 4, L. Piroth 5, J. Reynes 6, T. Ferry 7, O. Patey 8, I. Heard 9, J. Fléjou 10
1 GH Diaconesses Croix-St Simon, Paris, France 
2 Tenon, Paris, France 
3 Sainte-Marguerite, Marseille, France 
4 CHU Pontchaillou, Rennes, France 
5 CHU, Dijon, France 
6 CHU d'Saint-Éloi, Montpellier, France 
7 Hospices civils de Lyon, Lyon, France 
8 CHIV, Villeneuve-Saint-Gerges, France 
9 IARC, Lyon, France 
10 Saint-Antoine, Paris, France 

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Résumé

Introduction

Le risque de carcinome épidermoïde du canal anal est multiplié par 100 dans la population homosexuelle masculine (HSH) vivant avec le VIH, par rapport à la population générale justifiant d’un dépistage dont les modalités ne font pas l’objet d’un consensus international. En France, celui-ci repose actuellement sur un examen proctologique seul. Le but de cette étude est de comparer la prévalence des lésions anales intra épithéliales (AIN) détectées en cytologie anale, par un examen clinique et sous anuscopie de haute résolution (AHR).

Matériels et méthodes

Un suivi de 2 ans avec une consultation annuelle par un proctologue avec examen clinique, frottis pour cytologie anale, recherche d’HPV, et AHR était proposée aux patients HSH vivants avec le VIH et âgés de 35 ans et plus suivis dans 6 centres. Le diagnostic de lésion anale de haut grade reposait sur une cytologie de haut grade (HSIL ou ASC-H) et/ou une biopsie de haut grade (AIN 2 ou AIN3).

Résultats

De décembre 2014 à juin 2016, 513 patients vivants avec le VIH âgés de 51,3 [35–82] ans, et suivis depuis 15 [0,2–31] ans ont été inclus dans 6 centres. A l’inclusion, des symptômes proctologiques étaient retrouvés chez 67 (13 %) patients (saignement, prurit, douleur, masse anale ou écoulement). L’examen clinique était anormal chez 113 (22 %) patients avec des condylomes dans 60 (12,1 %) cas, une lésion macroscopique évocatrice de maladie de Bowen ou de papulose bowénoïde dans 18 (3,6 %) cas et une pathologie proctologique bénigne dans 35 (6,8 %) cas. Aucun cancer anal n’était diagnostiqué. Une lésion de haut grade en cytologie était retrouvée chez 37 (7,4 %) patients (31 HSIL et 6 ASC-H). L’analyse histologique des 324 lésions identifiées en AHR chez 210 patients montrait 53 lésions de haut grade (28 AIN2 et 25 AIN3) chez 41 (7,9 %) patients et 186 lésions de bas grade. Ainsi une lésion de haut grade cytologique et/ou histologique était confirmée chez 82 (16 %) patients. Un HR-HPV était retrouvé dans 343 (70 %) cas et un HPV-16 dans 142 (29 %) cas (sur 490 prélèvements analysables). Un antécédent de lésion anale de bas (OR=2,3–95 %CI 1,0–5,4) ou haut grade (OR=3,8–95 %CI 1,5–9,9), le tabagisme (ORadj=2,6–95 %CI 1,3–5,5), ou une infection par un HR HPV (OR=13,0–95 %CI 1,7–102), ou HPV16 (OR=46,3–95 %CI 6,1–355) étaient associés au diagnostic de lésion de haut grade (mais pas le nombre de partenaires, le nadir des CD4 et l’ancienneté de l’infection par le VIH).

Conclusion

Ces premiers résultats à l’inclusion confirment la fréquence de lésions de haut grade infracliniques non identifiables par le simple examen clinique. Les données de suivi longitudinal pourraient permettre de préciser le rôle respectif de la cytologie, de l’AHR et de la recherche d’HPV16 dans de nouveaux algorithmes de dépistage.

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Plan


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Vol 49 - N° 4S

P. S21-S22 - juin 2019 Retour au numéro
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