Détection d’ARN et d’ADN du VIH-1 dans les fluides génitaux de personnes passant d’une trithérapie à une bi- ou monothérapie : résultats agrégés de deux essais contrôlés et randomisés - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
De plus en plus de patients bénéficient de stratégies antirétrovirales allégées, pourtant nous ne disposons que de très peu de données sur la présence du VIH dans les sécrétions génitales sous de tels schémas. Implémenter les données est indispensable pour s’assurer que les schémas allégés n’augmentent pas le risque de transmission sexuelle.
Matériels et méthodes |
Nous avons agrégé les sous-études génitales de deux essais cliniques randomisés évaluant des allègements thérapeutiques. Dans Étude1 les participants étaient randomisés 1 :1 pour poursuivre abacavir/lamivudine/dolutegravir ou alléger par dolutegravir. Dans Étude2 les participants étaient randomisés 1 :1 pour poursuivre tenofovir/emtricitabine+3e agent ou alléger par tenofovir/emtricitabine. Les participants dont l’ARN-VIH plasmatique restait<50 copies/ml étaient prélevés au niveau génital (sperme ou lavage cervicovaginal) entre les semaines 24 et 48. L’ARN et l’ADN du VIH étaient recherchés par des PCR ultrasensibles précédemment décrites. L’objectif principal était de déterminer la proportion de participants n’ayant pas de génome viral détectable dans les fluides génitaux selon la stratégie de chaque essai, puis dans une analyse agrégée (allègements versus trithérapies), selon le test exact de Fischer.
Résultats |
Soixante-quatre participants (35 hommes, 29 femmes) ont été inclus : 32 dans Étude2 (16 bithérapies, 16 trithérapies) et 32 dans Étude1 (16 monothérapies, 16 trithérapies). Au total, 32 participants ont été inclus dans le groupe allègements et 32 dans le groupe trithérapies. L’ARN VIH était indétectable dans les fluides génitaux chez 55 participants, détectable mais non quantifiable chez 1, quantifiable chez 4, ininterprétable chez 4 (inhibiteurs de PCR). L’ADN VIH était indétectable dans les fluides génitaux chez 57 participants, détectable mais non quantifiable chez 3, quantifiable chez 2, ininterprétable chez 2. Dans Etude2, 13/15 (87 %) des participants évaluables sous bithérapie n’avaient pas de VIH détectable dans leur liquide génital, contre 14/15 (93 %) sous trithérapie (p=1,0). Dans Étude1 ce chiffre était de 12/15 (80 %) dans le groupe monothérapie contre 13/16 (81 %) dans le groupe trithérapie (p=1,0). Dans l’analyse groupée, une proportion similaire de participants des groupes allègements et trithérapies n’avaient pas de VIH détectable dans les fluides génitaux : 25/30 (83 %) et 27/31 (87 %), respectivement (p=0,73).
Conclusion |
Dans notre expérience l’allègement thérapeutique n’augmente pas le risque de détecter de l’ARN ou de l’ADN VIH dans les fluides génitaux des patients qui gardent une charge virale plasmatique indétectable.
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Vol 49 - N° 4S
P. S22 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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