Utilisation de la Dalbavancine en vie réelle : cohorte nationale - 09/05/19
Résumé |
Introduction |
La dalbavancine est un nouvel antibiotique à longue demi-vie, avec une activité anti bactéries cocci Gram positif. Son AMM concerne les infections de la peau et des tissus mous mais de nombreuses autres indications semblent intéressantes. Nous avons étudié toutes les prescriptions de dalbavancine au cours des 19 premiers mois depuis sa mise sur le marché.
Matériels et méthodes |
Cohorte nationale rétrospective (de juin 2017 à janvier 2019). Nous avons inclus tout patient ayant reçu au moins une dose de dalbavancine, et collecté leurs caractéristiques, ainsi que l’indication et leur évolution.
Résultats |
Au total, 70 patients dans 26 centres ont été colligés. L’âge moyen était de 63,2±16,4 ans, et le sexe ratio (H/F) de 2,68 ; 24 (34,3 %) patients étaient immunodéprimés.
Les indications étaient : infections ostéoarticulaires (n=45 ; 64,3 %), endocardites (n=16 ; 22,9 %), infections cutanées/sous-cutanées (n=12 ; 17,1 %), infections vasculaires (n=5 ; 7,1 %), infections sur cathéter (n=4 ; 5,7 %), bactériémie (n=3 ; 5,0 %), et médiastinites (n=2 ; 2,9 %). La dalbavancine était utilisé après une médiane de 2,0 (IQR 1,0–3,0) lignes d’antibiothérapie. Les bactéries responsables ont été identifiées dans 67 cas. Les principales bactéries retrouvées étaient : Staphylococcus aureus (n=35 ; 52,2 %), y compris S. aureus résistant à la méthicilline (n=14 ; 20,9 %) ; Staphylococcus epidermidis (n=22 ; 32,8 %), avec S. epidermidis résistant à la méthicilline (n=9 ; 15,8 %) ; autres staphylocoques coagulase-négative (n=8 ; 11,9 %) ; Enterococcus faecalis (n=4 ; 6,0 %). La dalbavancine était prescrite en monothérapie dans 37 (52,9 %) cas. Les principaux schémas thérapeutiques étaient : 2 doses de 1500mg à une semaine d’intervalle dans 36 (51,4 %) cas, et une dose unique de 1500mg dans 13 (18,6 %) cas. Mais, le nombre d’injections variaient de 1 à 10 doses (en moyenne 2,2±1,5). En fin de traitement, le taux de guérison clinique étaient de 46 (76,7 %) patients, la mortalité toute cause était de 2,9 %, avec un seul patient décédé de cause septique. La guérison microbiologique était présente dans 20/22 cas. Aucune souche résistante à la dalbavancine n’a été retrouvée. À J 28 ou sortie d’hospitalisation, 53/67 patients étaient guéris, alors que 10 patients étaient en échec (récidive ou antibiothérapie suppressive). Seuls 5 événements indésirables ont été observés : lésions érythémateuses (n=1), céphalées (n=1), hyperéosinophilie (n=1), frissons et hyperthermie (n=1), et placard inflammatoire (n=1).
Conclusion |
D’après notre expérience, la dalbavancine semble efficace et bien tolérée dans les utilisations hors-AMM.
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Vol 49 - N° 4S
P. S30 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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