Surveillance de la dengue : évolution des dispositifs en contexte épidémique - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Après une circulation tout au long de l’année 2017, la dengue s’est rapidement propagée dès le début de 2018. Parallèlement à l’extension de l’épidémie, des dispositifs de surveillance additionnels ont été déployés afin de suivre et de caractériser au mieux son ampleur. Ce travail présente ces différents systèmes et les résultats de la surveillance.
Matériels et méthodes |
L’ensemble des résultats de laboratoire positifs pour la dengue sont transmis à l’ARS puis investigués par les épidémiologistes. Avec le démarrage épidémique, des dispositifs additionnels ont été progressivement déployés tels que le suivi des passages aux urgences et des patients hospitalisés pour dengue. En outre, les décès signalés à l’ARS portant la mention « dengue » sont investigués par un comité dédié, composé d’infectiologues, d’un épidémiologiste et du médecin traitant, et classés en directement lié, indirectement lié ou sans lien avec la dengue. Enfin, la transmission hebdomadaire des données des médecins du réseau sentinelle relatives aux syndromes cliniquement évocateurs de dengue et celles de la sécurité sociale relatives aux consultations de médecine générale permettent d’estimer le nombre de personnes consultant pour ce syndrome à l’échelle du territoire.
Résultats |
En 2018, 6 673 cas de dengue autochtones (sérotype 2 uniquement) ont été signalés. L’épidémie, initialement concentrée en 2 foyers bien distincts, s’est progressivement étendue à toute la moitié ouest et sud de l’île. Comme en 2017, la circulation a perduré tout l’hiver et des signes de reprise épidémique ont été détectés dès la fin décembre. Les dispositifs de surveillance additionnels ont permis de relever plus de 500 passages pour dengue aux urgences et plus de 160 hospitalisations, dont 27 pour dengue sévère. En outre, 3 décès ont été classés comme directement liés à la dengue et 3 autres comme indirectement liés. Enfin, plus de 26 000 personnes ont consulté un médecin pour un syndrome cliniquement évocateur de dengue.
Conclusion |
Après une circulation ininterrompue en 2017, la menace épidémique s’est rapidement matérialisée dès le début de 2018. Face à la progression de l’épidémie, les dispositifs de surveillance complémentaires déployés progressivement ont permis de mieux appréhender sa sévérité. Aussi, les données obtenues à partir des consultations chez les médecins du réseau sentinelle, dont la fiabilité a déjà été démontrée en période épidémique, ont permis d’estimer le nombre de personnes affectées par la dengue mais n’ayant pas bénéficié d’une confirmation biologique. Par ailleurs, la ré-augmentation, dès la fin de 2018, du nombre de cas signalés laisse présager une nouvelle vague épidémique pour l’année 2019 qui ferait peser le risque d’une endémisation de la dengue sur le territoire.
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Vol 49 - N° 4S
P. S38-S39 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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