Bartonelloses hépatospléniques de l’immunocompétent : une étude multicentrique - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
Bartonella henselae, l’agent de la maladie des griffes du chat, est rarement responsable d’atteintes viscérales granulomateuses, rapportées par quelques séries de faible effectif. Nous rapportons une série de bartonelloses hépato-spléniques de l’immunocompétent afin de mieux en préciser les caractéristiques et l’évolution.
Matériels et méthodes |
Étude rétrospective réalisée dans 4 centres hospitalo-universitaires (CHU), ayant inclus tous les cas de bartonelloses hépatospléniques documentées entre 2001 et 2018 chez des immunocompétents. Les critères d’inclusion étaient (1) lésions hépatiques et/ou spléniques évocatrices de granulomatose en imagerie ; (2) sérologie B. henselae positive à un taux significatif et/ou PCR positive pour B. henselae sur un prélèvement tissulaire. Ont été exclus les patients<15 ans ou présentant une immunodépression. Les données ont été saisies à partir des dossiers médicaux par un questionnaire standardisé. Une revue de la littérature été réalisée.
Résultats |
Sur 430 cas de bartonelloses documentées dans les 4 CHU, 23 répondaient aux critères d’inclusion. La revue a permis d’identifier 69 cas supplémentaires. Les 92 patients (40 femmes, 52 hommes), avaient un age médian de 41 ans (IQR, 27–55). Les principaux signes cliniques étaient la fièvre (n=77, 84 %), une altération de l’état général (n=54, 59 %), des adénopathies (n=44, 48 %) et des douleurs abdominales (n=43, 47 %). Un contact avec les chats a été retrouvé dans 76 cas (83 %), dont 25 (27 %) auprès de chatons. L’atteinte était hépatosplénique dans 49 cas (54 %), splénique isolée dans 27 cas (29 %) et hépatique isolée dans 16 cas (17 %). Les lésions étaient multiples chez 79 patients (86 %). La taille des lésions était<20mm dans 44 cas (48 %). Un syndrome inflammatoire a été rapporté dans 80 cas (87 %), avec une CRP médiane de 117mg/L (IQR, 48–145). Une cytolyse hépatique a été rapportée dans 33 cas (36 %). L’histologie, disponible pour 50 patients, objectivait des granulomes dans 47 cas (51 %), dont 20 gigantocelullaires, 47 lésions de nécrose pyogène et 10 mises en évidence du pathogène par colorations spéciales. La sérologie était positive dans 76 cas (83 %), dont 18 séroconversions, et la PCR positive dans 38 des 45 cas testés (84 %). Une antibiothérapie a été prescrite dans 78 cas (85 %), comportant 1 à 5 molécules différentes, principalement des macrolides (n=37, 48 %), des cyclines (n=34, 44 %), des quinolones (n=21, 27 %), et la rifampicine (n=17, 22 %). Pour 8 patients, aucune antibiothérapie n’a été prescrite. La durée médiane du traitement était de 30jours (IQR, 15–60). Douze patients (13 %) ont nécessité une chirurgie. L’évolution, rapportée dans 86 cas, a été la guérison dans 82 cas (95 %). Quatre échecs sont rapportés : persistance des lésions en fin de traitement (n=2), rechutes multiples (n=1), et rechute unique ayant conduit à une splénectomie (n=1).
Conclusion |
Il s’agit de la plus grande cohorte de bartonelloses hépatospléniques chez l’immunocompétent rapportée à ce jour. Les antibiothérapies proposées sont hétérogènes. L’évolution est favorable dans la grande majorité des cas, y compris en cas d’abstention thérapeutique.
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Vol 49 - N° 4S
P. S4-S5 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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