Épidémiologie et résistance aux antibiotiques des entérobactéries isolées d’infections urinaires en milieu communautaire et en EHPAD non adossé à un établissement sanitaire en 2018 - 09/05/19
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Résumé |
Introduction |
L’infection urinaire est une des infections bactériennes les plus fréquentes en ville. E.coli est l’espèce bactérienne la plus isolée. Le but de cette étude est de déterminer la place des autres entérobactéries dans les infections urinaires en ville, leur répartition en fonction de l’hébergement des patients et comparer les taux de résistance aux antibiotiques (ATB) à visée urinaire et aux céphalosporines de troisième génération.
Matériels et méthodes |
Recueil de tous les antibiogrammes à partir des ECBU réalisés dans les laboratoires de biologie médicale en 2018. Les antibiogrammes provenant des établissements de santé privés et publics ont été exclus. Description de l’épidémiologie bactérienne des infections urinaires en ville et de la résistance des entérobactéries aux ATB suivants : fosfomycine (FOS), nitrofurantoïne (FUR), cotrimoxazole (SXT), mecillinam (MEC), céphalosporines de 3e génération (C3G).
Résultats |
Nous avons analysé 229 844 antibiogrammes de souches urinaires. Escherichia coli est l’espèce bactérienne majoritairement retrouvée (86,8 % N=199 465) puis Klebsiella pneumoniae (8,6 % N=19 803). Les autres entérobactéries représentent moins de 5 %. La répartition des entérobactéries varie de façon significative en fonction de l’hébergement (milieu communautaire versus EHPAD). La proportion de souches d’E.coli est significativement plus élevée en milieu communautaire qu’en EHPAD (86,9 % N=174 380 vs 83,1 % N=7036 ; p<0,01). La proportion de souches de Klebsiella spp et d’E.cloacae est significativement plus élevée en EHPAD qu’en milieu communautaire (K. pneumoniae : 11,4 % N=967 vs 8,5 % N=17080 ; p<0,001, E.cloacae : 2,4 % N=201 vs 1,5 % N=3018 ; p<0,001).
Moins de 1 % des souches d’E.coli sont résistantes aux FUR (0,6 %) et à FOS (0,9 %). Un peu plus de 7 % d’E.coli sont résistantes au MEC, près de 20 % au SXT et 3,2 % aux C3G. Les souches de Klebsiella spp sont plus résistantes aux ATB (25 % aux FUR, 20 % à FOS, 23 % au MEC, 10,8 % au SXT et 8 % aux C3G). La résistance d’E.cloacae aux FUR est de 15,9 %, à FOS 22,9 % et au SXT 17,3 %. Seulement 6 % des souches d’E.cloacae sont résistantes au MEC alors que 29 % des souches sont résistantes aux C3G.
Conclusion |
E.coli reste la principale espèce bactérienne isolée dans les infections urinaires en milieu communautaire (86,9 %) et en EHPAD (83,1 %). Des différences significatives de la répartition des autres entérobactéries en fonction de l’hébergement ont été observées. Les souches de Klebsiella et d’E.cloacae, plus fréquemment isolées en EHPAD, sont plus résistantes aux C3G et aux autres ATB. Une surveillance régulière de l’épidémiologie des infections urinaires en EHPAD non adossé à un établissement sanitaire est indispensable pour une prescription rationnelle des ATB et une amélioration de l’hygiène dans ces structures.
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Vol 49 - N° 4S
P. S47-S48 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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