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Impact d’un conseil en antibiothérapie sur la prise en charge des patients et la mortalité intra-hospitalière - 09/05/19

Doi : 10.1016/j.medmal.2019.04.035 
M. De la Chapelle, P. Holescka, R. Mahieu, V. Rabier, D. Sanderink, Y. Vandamme, H. Pailhories, M. Kempf, P. Abgueguen, V. Dubée
 CHU Angers, Angers, France 

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Résumé

Introduction

La précocité de la mise en route d’une antibiothérapie adaptée est un élément déterminant du pronostic des infections graves. Le conseil en antibiothérapie (cATB) diminue la mortalité et la morbidité au cours des bactériémies à staphylocoque doré. L’impact du cATB dans les bactériémies tout venant est moins documenté. L’objectif est de décrire l’impact du cATB sur la vitesse de la mise en route d’une antibiothérapie adaptée et sur le pronostic des bactériémies en milieu hospitalier.

Matériels et méthodes

Nous avons inclus rétrospectivement tous les épisodes de bactériémie (au moins une hémoculture positive) diagnostiqués dans un CHU entre le 01/01/2016 et le 01/07/2017 pour lesquels des données sur l’antibiothérapie étaient disponibles. Les épisodes relevant de possibles souillures ont été exclues. Pour chaque épisode, la période d’étude commençait le jour du diagnostic de bactériémie (J0) et se terminait 7jours après la première hémoculture positive. L’antibiothérapie était dite adaptée lorsque le patient bénéficiait d’au moins un antibiotique actif sur la bactérie isolée dans les hémocultures. Les patients ayant bénéficié d’un conseil téléphonique en antibiothérapie tracé dans le dossier médical sur un formulaire dédié au cours de la période d’étude (cATB+) ont été comparés avec les patients n’en ayant pas bénéficié (cATB−). Le critère de jugement principal était la proportion de patients ayant une antibiothérapie adaptée à J2 dans le groupe cATB+, en comparaison avec le groupe cATB−. Le critère secondaire était la mortalité intrahospitalière dans chacun des groupes.

Résultats

La population de l’étude comprenait 777 épisodes de bactériémies. Vingt pourcent (154/777) des hémocultures ont été prélevées en service de réanimation. Les bactéries les plus fréquemment retrouvées étaient les entérobactéries (49 % [n=383], dont Escherichia coli 66 % [n=251]) Staphylococcus aureus (17 % [n=130]), Streptococcus spp. (15 % [n=116]) et Enterococcus spp. (4 % [n=32]). L’antibiothérapie était adaptée pour 64 % des cas (n=499) à J0, 77 % (n=600) à J1, 81 % (n=630) à J2, 84 % (n=649) à J3 et 84 % (n=653) à J4. Un conseil en antibiothérapie a été donné pour 33 % (n=255) des épisodes. Dans 59 % (n=151) des cas, il y a eu un changement d’antibiothérapie après le cATB. Dans le groupe cATB+, l’antibiothérapie était adaptée à J2 dans 88 % (225/255) des épisodes contre 77 % (404/522) dans le groupe cATB− (p=0,0003, test de Fisher). La mortalité intrahospitalière était respectivement de 20 % (51/255) dans le groupe cATB+ et de 30 % (157/522) dans le groupe cATB− (p=0,003, test de Fisher).

Conclusion

Dans cette étude portant sur des bactériémies prises en charge dans un CHU, le recours au conseil téléphonique en antibiothérapie améliorait l’antibiothérapie était associé à une diminution de la mortalité.

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Vol 49 - N° 4S

P. S7-S8 - juin 2019 Retour au numéro
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