La place du questionnaire de Berlin et de l’échelle de somnolence d’Epworth dans le dépistage du Syndrome d’apnée de sommeil chez les patients ayant une stéatose hépatique - 17/05/19
, B. Bouchabou, N. Hemdani, H. Ben Romdhane, H. Ben Nejma, R. EnnaiferRésumé |
Introduction |
Le syndrome d’apnée de sommeil (SAS) est communément associé à une stéatose hépatique. La polysomnographie, considérée comme le gold-standard dans le diagnostic du SAS, présente deux inconvénients majeurs : un coût élevé et une technique de réalisation assez contraignante. Pour cette raison, plusieurs questionnaires ont été proposés pour essayer d’identifier ces patients ayant un SAS sans le recours à la méthode classique. Le questionnaire de Berlin (QB) et l’échelle de Somnolence d’Epworth (ESE) permet d’identifier parmi les adultes jeunes et les sujets âgés, ceux qui sont à haut risque de développer un SAS. Nous avons, ainsi, essayé de valider le QB et le ESE comme méthode de dépistage pour le SAS chez les patients porteur d’une stéatose hépatique.
Patients et méthodes |
Le QB et l’ESE ont été effectués chez tous les patients ayant une stéatose hépatique diagnostiquée échographiquement. Les patients ont été classés comme étant à haut ou à faible risque de développer un SAS. Une polysomngraphie a été réalisée chez tous nos patients permettant de poser ou d’écarter le diagnostic d’un SAS.
Résultats |
Au total, 38 patients ont été évalués, 11 hommes et 27 femmes. L’âge moyen était de l’ordre de 50 ans avec des âges extrêmes allant de 19 à 79 ans. L’indice de masse corporelle moyen était de 32,4kg/m2 (21,4–43kg/m2). Le Score du QB a classé 60,5 % (n=23) des patients dans le pool des sujets à haut risque de SAS. Six patients seulement ont été classés à haut risque de SAS selon le score de l’ESE. Parmi ces 23 patients, 65,2 % (n=15) avait un SAS et3/15 (20 %) classés à faible risque selon le QB ont été diagnostiqués comme porteur de cette pathologie (p=0,025). Au total, 5/6 (83,33 %) patients classés à risque élevé selon le score de l’ESE avait un SAS confirmé, alors que 4 des 32 patients (12,5 %) classés à faible risque avaient un SAS (p=0,04). De ce faite la sensibilité et la spécificité du QB pour le diagnostic du SAS chez les patients souffrant d’une NASH était de 82 % et 57 %, respectivement, alors qu’elles étaient de 74 % et 43 % pour l’ESE.
Conclusion |
Les patients ayant un faible score de risque selon le QB et l’ESE ont un moindre risque d’être porteur d’un SAS. Devant cette constatation, la polysomnographie serait plus recommandée chez les patients à haut risque selon ces deux scores par rapport à ceux présentant un faible score.
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Vol 40 - N° S1
P. A220 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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