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Analyse de la cohorte française des patients atteints de maladie de Gaucher de type 1 et Non Traités (GANT) - 17/05/19

Doi : 10.1016/j.revmed.2019.03.040 
C. Serratrice 1, , J. Stirnemann 2, A. Berrahal 3, N. Belmatoug 4, F. Camou 5, F. Dalbies 6, B. Cador 7, A. Masseau 8, A. Brassier 9, B. Hivert 10, L. Swiader 11, M. Berger 12
1 Service de médecine interne de l’âgé, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
2 Médecine interne générale, hôpital universitaire de Genève, Genève, Suisse 
3 Hématologie biologie, CHU Estaing, Clermont-Ferrand 
4 Médecine interne, hôpital Beaujon (AP–HP), hôpitaux universitaires Paris Val de Seine, Clichy 
5 Réanimation, hôpital Pellegrin, Bordeaux 
6 Institut de Cancéro-Hématologie, CHRU - Site Morvan, Brest 
7 Médecine interne, CHU Rennes, Boulevard de Bulgarie, Rennes 
8 Médecine interne, CHU, Nantes 
9 Centre de référence des maladies métaboliques, hôpital Necker–Enfants-malades AP–HP, Paris 
10 Hématologie, hôpital St Vincent De Paul, Lille 
11 Médecine interne, hôpital Timone, Marseille 
12 Médecine interne, C.H.U. Estaing, Clermont-Ferrand 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La maladie de Gaucher est une maladie génétique rare de transmission autosomique récessive, secondaire à un déficit constitutionnel en glucocérébrosidase. La maladie de Gaucher de type 1 (MG1) est la première des maladies de surcharge lysosomale à avoir pu bénéficier d’un traitement enzymatique substitutif (TES) puis d’un traitement réducteur de substrat (TRS). La MG1 présente une grande hétérogénéité phénotypique allant de formes asymptomatiques à des formes sévères. La plupart des experts et les données du Protocole National de Soins (PNDS) s’accordent pour affirmer que tous les patients ne nécessitent pas de traitement spécifique. Cependant, peu de données sont disponibles sur cette population de patients non traités et il s’agit la plupart du temps de données rétrospectives, sur des petites cohortes. Le Comité d’Evaluation du Traitement de la maladie de Gaucher a mis en place une étude de la population de MG1 non traitée (MG1-NT), issue du Registre Français de la Maladie de Gaucher1 pour collecter des informations sur l’histoire naturelle de ce sous-groupe. L’objectif de la première partie de cette étude est de décrire les caractéristiques de la population MG1-NT entre le moment de leur diagnostic et l’inclusion ainsi que de documenter les critères cliniques, biologiques et d’imagerie qui ont pu justifier l’abstention thérapeutique.

Patients et méthodes

Étude multicentrique, nationale, observationnelle, réalisée à partir des données du Registre Français de la MG. Sont inclus tous les sujets porteurs d’une MG1, prouvée par le dosage de l’activité de la glucocérébrosidase et non traités par TES ou TRS à l’inclusion.

Résultats

En France, au 31 décembre 2018, 506 patients sont enregistrés dans le Registre Français de la maladie de Gaucher. Parmi eux, 147 patients ont une MG1-NT. De nombreux patients ont été perdus de vue, mais les données de 46 patients ont pu être complétées. Il s’agit de 25 femmes et 21 hommes, d’âge médian 47,6 ans [8,1–81,1] dont la durée médiane de suivi avant l’inclusion est de 12,4 ans [1,4–41,4]. 36,9 % des patients sont hétérozygotes pour la mutation N370S et 26,9 % hétérozygotes pour la mutation L444P. Un évènement osseux avant l’inclusion est retrouvé chez 28 % des patients. Chez 75 % des patients MG1-NT nous n’observons pas de détérioration, voire une amélioration de certains paramètres comme l’asthénie (p=0,017) ou la splénomégalie (0,00028). Cependant les douleurs osseuses chroniques tendent à s’aggraver. Biologiquement, on observe une amélioration significative de l’hémoglobine (p=0,001) alors que les plaquettes et la chitotriosidase restent stables. Au diagnostic, 13 % des patients avaient des critères de traitement selon les recommandations du PNDS versus 32 % à l’inclusion. Pour ces patients la raison du non traitement était en majorité des refus par le patient ou l’existence de co-morbidités sévères (démence à corps de Lewy par exemple).

Conclusion

Cette étude souligne la grande hétérogénéité génotypique de ce sous-groupe de patients et la stabilité de la maladie au cours de l’évolution, voire l’amélioration spontanée chez certains patients. La seconde partie de cette étude portera sur le suivi prospectif de ces patients afin d’analyser les facteurs prédictifs cliniques, biologiques ou génétiques d’éventuelles complications.

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Vol 40 - N° S1

P. A67-A68 - juin 2019 Retour au numéro
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