Impacts iatrogènes et économiques des faux positifs du TEP-scanner, lors de l’exploration d’un syndrome inflammatoire d’origine indéterminée - 17/05/19
Résumé |
Introduction |
La TEP/CT est un examen souvent utilisé lors de l’exploration du syndrome inflammatoire d’origine indéterminée (SOI). Cependant, tous les hypermétabolismes jugés pathologiques peuvent ne pas être concordants avec le diagnostic final.
L’objectif était de mesurer l’impact iatrogène et d’évaluer le coût imputé à la recherche diagnostique des examens prescrits pour explorer les hypermétabolismes faux-positifs de la TEP/CT dans un service de médecine interne.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude ancillaire sur une précédente cohorte rétrospective du service de médecine interne du CHU d’Amiens, qui se proposait d’évaluer l’apport diagnostique de la TEP/CT lors de l’exploration d’un SOI [1].
Les patients étaient inclus si la TEP/CT avait été prescrite pour l’exploration d’un SOI, puis étaient classés selon l’apport de la TEP/CT au diagnostic.
Sur les 763 TEP/CT réalisées dans le service entre octobre 2004 et avril 2017, 144 patients étaient éligibles à l’inclusion. Il était rapporté un taux de faux positif de 17,4 % (n=25).
Résultats |
Parmi les 25 patients qui étaient classés comme des faux positifs de la TEP/CT dans notre précédente étude, 21 avaient nécessité des explorations complémentaires.
Les localisations hypermétaboliques les plus fréquemment retrouvées étaient les localisations digestives (n=12) et ostéoarticulaires (n=11).
Les SUV max les plus élevés étaient retrouvés parmi les localisations digestives (SUV max moyen 8 [±4,33]) et les séreuses (SUV max moyen 7 [±5,65]).
Il était réalisé 53 examens paracliniques (hors biologie) pour explorer ces hypermétabolismes, essentiellement des endoscopies digestives (n=16). Les sites de biopsies préférentiels étaient également le tube digestif (n=9) et la région ORL (n=5).
Le nombre de complications secondaires aux examens paracliniques était de 7 (dont une grave).
Un total de 35jours d’hospitalisation avait été nécessaire pour explorer les fausses pistes avec un coût total estimé de l’ensemble des hospitalisations de 22 952 euros.
Le coût total des examens paracliniques, des consultations, des analyses anatomopathologiques et des transports médicaux était estimé à 6 142 euros.
Enfin, ces examens avaient quand même été jugés bénéfiques pour le patient dans 23,8 % (n=5) avec le dépistage d’une lésion cancéreuse et de 4 lésions précancéreuses.
Conclusion |
L’impact iatrogène de l’exploration des faux positifs de la TEP/CT lors de l’évaluation d’un syndrome inflammatoire d’origine indéterminée semble mineur. Il semble même important de réaliser les endoscopies digestives en cas d’hypermétabolisme digestif localisé devant le taux important de lésions cancéreuses et/ou précancéreuses dépistées. Cependant, l’impact économique ne semble pas négligeable et mériterait une véritable étude prospective médico-économique.
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Vol 40 - N° S1
P. A92-A93 - juin 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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