Quelle place du rituximab dans le traitement des récidives d’HSF primitive en transplantation rénale ? Une étude rétrospective multicentrique - 26/08/19
H. Groupe Francais Etude Recidive Hsf primitive En Transplantation Rénale
Résumé |
Introduction |
L’indication du rituximab (RTX) dans le traitement des récidives d’HSF primitive après transplantation rénale (TR) reste discutée. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’intérêt et la tolérance de l’ajout du RTX au traitement conventionnel (TTC) comprenant des plasmaphérèses (PP), une corticothérapie et des anticalcineurines, pour le traitement d’une récidive d’HSF après TR.
Méthodes |
Cette étude rétrospective multicentrique, rapporte 147 patients âgés de 38,1 [28,8–49] ans, transplantés entre le 31-12-2004 et le 31-12-2018, ayant présenté une récidive d’HSF à 7 [3-24] jours. Cent huit patients ont reçu un TTC (groupe 1). Le RTX a été introduit dans le G1 soit à plus de 28jours du TTC, pour échec ou pour intensification thérapeutique (N=23 ; groupe 1a), soit pour arrêt précoce des PP (N=8 ; groupe 1b). Trente-neuf patients ont bénéficié du RTX immédiatement associé au TTC (groupe 2).
Résultats obtenus ou attendus |
Nous avons observé 46,9 % de rémission complète (RC) et 33,3 % de rémission partielle (RP). La survie greffon à 10 ans était respectivement chez les répondeurs et les non-répondeurs de 65,6 % [51,4–76,6] et 13,8 % [3,6–30,8]. Il n’y avait pas de différence du taux de RP+RC entre G1 (83,3 %) et G2 (71,8 %), p=0,07, confirmé par le score de propension −3,5 % (IC 95 % : [−18,5 % ; 11,4 %], p=0,64). Nous avons observé après ajout du RTX (groupe 1a) une RC de 30,4 % et une RP de 34,8 %. En analyse multivariée, le facteur de réponse au RTX était l’absence de traitement de la néphropathie initiale par au moins 2 traitements (OR=0,04, IC95 % [0,003 ; 0,59], p=0,01). Les patients ayant reçu ou non du RTX ont présenté un taux similaire d’infections (71,4 % et 80,5 % ; p=0,30) et de rejets (18,6 % et 28,6 % ; p=0,16).
Conclusion |
Le rituximab pourrait être utilisé, en cas d’échec du TTC ou chez des patients en rémission pour sevrage précoce des plasmaphérèses, sans surrisque infectieux.
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Vol 15 - N° 5
P. 264 - septembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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