Implantation de prothèse pénienne (AMS 700) par voie infrapubienne: résultats périopératoires et à moyen terme - 31/10/19
Résumé |
Objectifs |
La dysfonction érectile concerne aujourd’hui 150 millions d’hommes dans le monde et 3,5 millions de Français. La pose d’un implant pénien est proposée en 3e ligne après les traitements pharmacologiques oraux et les injections intracaverneuses. Celle-ci est très majoritairement pratiquée par voie péno-scrotale. L’objectif de cette étude était d’évaluer les résultats périopératoires et à moyen terme de l’implantation de prothèse pénienne par voie infrapubienne.
Méthodes |
Les dossiers de tous les patients ayant eu l’implantation d’une prothèse pénienne (AMS 700™) par voie infrapubienne entre 2010 et 2018 dans deux centres (un public et un privé) ont été revus rétrospectivement. Les données préopératoires (étiologie de la dysfonction érectile, traitements antérieurs) et peropératoires (type d’implant utilisé, durée opératoire, complications de type fausse route) ont été recueillies. Les complications postopératoires survenant dans les 30jours après implantation (infection, hématome, douleur) ont également été collectées. La survie sans explantation ou révision (SSER) du dispositif a été évaluée à partir de la date de l’implantation jusqu’à la dernière visite de suivi, en utilisant la méthode de Kaplan–Meier.
Résultats |
Quatre-vingt patients ont été inclus. Les étiologies principales de DE étaient: post-prostatectomie radicale (41 %), vasculaires (25 %), diabète (15 %) et Lapeyronie (8 %). La durée opératoire moyenne était de 80minutes. Il n’y a eu qu’une seule complication peropératoire (fausse route) sur les 89 procédures (1,1 %). Il y a eu 21,7 % de complications postopératoires, les complications les plus fréquentes étaient les douleurs (10,9 %) et l’hématome (9,8 %). Le taux de sepsis en postopératoire immédiat était de 4,3 %, dont un seul ayant nécessité une reprise chirurgicale. Le suivi médian était de 27 mois. Le taux d’explantation ou de révision sur toute la durée du suivi des patients était de 6,5 % (6 patients: 3 pour dysfonction de matériel, 2 pour infection et 1 pour hématome). La SSER est présenté sur la Fig. 1.
Conclusion |
L’utilisation de la voie infrapubienne ne semble pas être plus pourvoyeuse de complications que la voie scrotale. Des études prospectives multicentriques sont nécessaires afin de préciser les facteurs de risque de survenue de complication ainsi qu’étudier la satisfaction des patients.
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Vol 29 - N° 13
P. 720 - novembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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