Faut-il avoir peur des allogreffes dans les reprises d’échec de plastie du LCA ? Bilan de 37 greffes à 1 an minimum de recul - 21/11/19
Should you fear allografts in ACL revision? Assessment of 37 ACLR at one year minimum FU
Résumé |
Introduction |
Les ruptures de plasties du LCA conduisent le plus souvent à une reprise par une autogreffe car les allogreffes semblent impossibles, inaccessibles voir risquées, pour beaucoup de chirurgiens.
Matériel et méthodes |
Il s’agissait d’une étude prospective de 37 patients opérés entre 2004 et 2017 et ayant un suivi supérieur à 12 mois. Ont été inclus des sportifs de loisir, gênés par leur instabilité. Ont été exclus, les sportifs de haut niveau ou professionnels. L’âge moyen était de 38 ans (21–68). Les allogreffes se décomposaient en greffe du tendon tibialis antérieur ou postérieur (16 cas), greffe de tendon patellaire (14 cas), greffe de semi tendineux (2 cas), greffe de facia lata (4 cas) et greffe de court péronier latéral (1 cas). Trent cinq patients ont eu une ténodèse extra articulaire en association à la plastie intra articulaire, 13 une plastie postéro-latérale ou médiale et pour 2 une ostéotomie tibiale de valgisation. Tous ont été évalués par un examinateur indépendant. Les tests de Student ont été pratiqués.
Résultats |
Tous les patients ont été interrogés ou revus au recul moyen de 49 mois (12–140). Il n’y a eu aucune infection profonde. Un patient a été repris par PTG, 2 patients ont eu une rerupture (2 et 4 ans post greffe). Les scores IKDC et KOOS moyens sont passés respectivement de 55±13 à 80±16 points (p>0,05) et de 58±11 à 85±17 points (p>0,05). La laximétrie différentielle au KT-1000 s’est réduite de 4,7±2,3mm en pré-opératoire à 1,4±1,7mm en post-op. Avec le GNRB®, la laximétrie différentielle s’est réduite de 4,8±2,4mm en pré-op à 1,5±1,7mm en post-op. (p>0,05).
Discussion |
Les résultats subjectifs et objectifs des allogreffes sont comparables à ceux des reprises par autogreffe (K-J ou DI-DT) dans la littérature (TrojaniC, 2012, Shelbourne D, 2014, Grassi A, 2017). Les avantages de l’utilisation d’une allogreffe sont nombreux : absence de morbidité du prélèvement, gain de temps opératoire, possibilité d’adapter la greffe aux pertes de substances osseuses et récupération plus rapide. Les inconvénients sont : risques théoriques de contamination bactérienne, virale ou fungique et ligamentisation plus longue.
Conclusion |
Les allogreffes sont légales et possibles en France et leurs résultats dans une population de sportifs de loisir sont encourageants. Les facteurs limitants en France sont la faible disponibilité et le coût des allogreffes.
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Vol 105 - N° 8S
P. S132 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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