Prévalence du syndrome des antiphospholipides dans une cohorte consécutive de patients atteints de maladie thromboembolique veineuse. Cohorte prospective canadienne - 22/11/19
Résumé |
Introduction |
Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une thrombophilie acquise auto-immune dont la prévalence dans la population de patients atteints de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) est mal connue. Des données récentes suggèrent que les patients ayant une triple positivité antiphospholipides (aPL) ne devraient pas recevoir d’anticoagulant oral direct (AOD) [1,2]. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la prévalence du SAPL dans une cohorte de patients traités pour un premier épisode de MTEV non provoqué issus de la communauté.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective menée à partir du logiciel de gestion des antivitamine K (AVK) Dawn AC®. Les données consécutives des patients âgés de 18 à 50 ans traités pas AVK pour un premier épisode de MTEV entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre 2011 ont été extraites. La prévalence et les principales caractéristiques cliniques et biologiques des patients remplissant les critères de Sapporo révisés pour le SAPL ont été colligées.
Résultats |
Au total, 524 patients incidents ont été inclus dans la base de données pendant les 10 ans de la période étudiée. Parmi les 491 patients chez qui une recherche de SAPL a été effectuée, 44 (9 % ; IC95 % : 6,7–11,8) remplissait les critères diagnostics du SAPL. Une pathologie auto-immune était retrouvait chez 15 (34 %) malades.
Vingt-six patients avaient une simple positivité, 11 étaient double positifs et 7 patients avaient une triple positivité ce qui représente 1,4 % (IC95 % : 0,7–2,9) de la population totale testée.
Parmi les 26 femmes inclues 8 (30,8 %) avaient une contraception œstroprogestative au moment de la thrombose contre 108 (55,1 %) chez les patientes sans APS p=0,02.
Conclusion |
La prévalence d’anticorps antiphospholipides était élevée dans cette cohorte de patients atteints de MTEV non provoqués de moins de 50 ans pouvant justifier le dépistage du SAPL dès le premier épisode thrombotique veineux. En revanche, la prévalence de patients avec triple positivité chez qui les AOD sont déconseillés était faible. À l’ère des AOD, l’indication et les modalités du dépistage des aPL reste à préciser dans cette population.
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Vol 40 - N° S2
P. A85 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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