Women who use psychoactive substances could have higher levels of unplanned pregnancy and of difficulties accessing long-term contraceptive methods than those who do not use these substances. General population data on this topic are rare, particularly in France.

This study is based on data from the French Health Survey 2016, collected from women aged 15 to 49 years and living in the Great Paris region (N=1626). Use of illegal psychoactive substances (cannabis, substances used via intranasal or intravenous administration) were evaluated over the lifecourse and, for cannabis, over the 12 months preceding the study. Unplanned pregnancies were ascertained over the preceding 5 years, emergency contraception, abortion, and the experience of sexual violence during the lifecourse. We also studied the number of sexual partners in the preceding 12 months, as well as current contraception. Data were analyzed using weighted logistic regression models, adjusted for participants’ sociodemographic characteristics and tobacco use.

Women who use illegal substances have a higher probability than non-users to experience an unplanned pregnancy in the preceding 5 years (OR associated with lifecourse cannabis use: 1.61, 95% CI 1.00–2.58), to have used emergency contraception (ORs between 2.20 to 2.90), to have had an abortion (OR associated with lifecourse cannabis use: 1.77, 95% CI 1.26–2.49), and to have experienced sexual violence (ORs between 1.87 to 3.14). They also had more sexual partners than non-users, but did not differ in terms of contraception.

In the general population, there is a relationship between women's use of illegal substances and their probability of experiencing sexual violence. These results should be brought to the attention of health professionals in contact with women, to help identify those who have addictive behaviors and identify their sexual and reproductive health needs.

Les femmes qui ont des consommations de produits psychoactifs pourraient avoir plus de grossesses non prévues et des difficultés d’accès à une contraception fiable que celles qui n’ont pas ce type de consommation. Les données sur ce sujet en population générale sont rares, particulièrement en France.

Cette étude s’appuie sur les données du Baromètre Santé 2016 recueillies auprès de femmes âgées de 15 à 49 ans, vivant en Île-de-France (n=1626). Les consommations de produits psychoactifs illégaux (cannabis, substances utilisées par voie intranasale ou intraveineuse) ont été évaluées au cours de la vie et, pour le cannabis, au cours des 12 mois précédant l’enquête. Les grossesses non prévues ont été renseignées au cours des cinq ans précédant l’enquête, l’utilisation de la contraception d’urgence, l’interruption volontaire de grossesse (IVG), et l’expérience de violences sexuelles au cours de la vie. Nous avons également étudié le nombre de partenaires sexuels dans les 12 mois précédant l’enquête et le type de contraception utilisé. Les analyses ont été menées à l’aide de modèles de régression logistique pondérés, en ajustant sur les caractéristiques sociodémographiques et la consommation quotidienne de tabac.

Les femmes rapportant des consommations de produits psychoactifs illégaux avaient une probabilité plus élevée que les non-consommatrices d’avoir eu une grossesse non prévue dans les 5 ans (OR associé au cannabis au cours de la vie : 1,61, IC à 95 % 1,00–2,58), d’avoir utilisé une contraception d’urgence (ORs de 2,20 à 2,90), d’avoir eu une IVG (OR associé au cannabis au cours de la vie : 1,77, IC à 95 % 1,26–2,49), et d’avoir subi des violences sexuelles (ORs de 1,87 à 3,14). Elles avaient aussi plus de partenaires sexuels que les non-consommatrices, mais ne différaient pas en termes de mode de contraception utilisé.

En population générale, on observe des liens entre consommations de produits psychoactifs illégaux par les femmes et probabilité accrue de grossesse non prévue et de violences sexuelles. Ces résultats devraient être portés à l’attention des professionnels de santé en contact avec les femmes, afin de repérer celles qui ont des conduites addictives et identifier leurs besoins de santé sexuelle et reproductive.