L’activité réalisée aux urgences par les établissements psychiatriques doit être décrite dans le RIM-P, via les résumés d’activité ambulatoire (RAA). Dans le contexte actuel de réforme du financement de la psychiatrie et des urgences, se pose la question de la fiabilité du RIM-P et de son amélioration pour la description de cette activité. Pour y répondre, l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (ATIH) a analysé le codage de l’activité des urgences pour :

– En évaluer la qualité (remplissage et conformité) ;

– Estimer les variations inter-établissements.

La base de données RAA anonymisée (R3A) 2018 a été utilisée. Les actes correspondant à l’activité des urgences ont été identifiés par la variable Lieu (L10=urgences). Des analyses descriptives ont été menées pour comparer la conformité et le remplissage des variables des R3A : 1) entre le lieu L10 et les autres ; 2) par type d’acte réalisé ; 3) après agrégation à la journée calendaire (=passage) et analyse des combinaisons (Type d’acte/Catégorie d’intervenant). Un intérêt tout particulier a été porté à chaque fois sur l’observation de la variabilité inter-établissement et pouvant conduire à l’évolution du recueil.

Le taux de remplissage et de conformité des R3A urgences était 98 % (versus 99 % pour les autres lieux) ; 88 % des actes sont des entretiens ; 98 % des passages contiennent au moins un acte réalisé par un médecin et 99,5 % contiennent au moins un acte par une infirmière/Psychologue/médecin.

La qualité du recueil des urgences dans le RIM-P est acceptable, même si moindre que dans les autres lieux. Le lieu L10 ne distingue pas les actes d’urgence réalisés dans les établissements psychiatriques et au SAU. Il serait judicieux de les distinguer.