Enseignants non-titulaires dans le second degré en France : conditions de travail, bien-être professionnel et qualité de vie - 14/03/20
Secondary contractual teachers in France: Working conditions, professional well-being and quality of life
Résumé |
Objectifs |
Face à l’augmentation du nombre d’enseignants non-titulaires en France, notre objectif a été, dans le second degré, d’évaluer leurs conditions de travail et leur bien-être professionnel et général par comparaison aux titulaires.
Méthodes |
Dans l’enquête postale nationale « Qualité de Vie des Enseignants » (Fondation MGEN/Éducation nationale), 118 enseignants non-titulaires et 1298 enseignants titulaires du second degré ont été interrogés sur leur bien-être professionnel (satisfaction professionnelle, souhait de changer de profession, trois dimensions du Maslach Burnout Inventory) et général (questionnaire de qualité de vie WHOQOL-BREF). Après stratification sur le secteur d’enseignement (public/privé), ces indicateurs de bien-être ont été modélisés en fonction du statut d’emploi dans des modèles de régression ajustés sur de nombreux facteurs de confusion potentiels (âge, conditions d’exercice, etc.).
Résultats |
Les non-titulaires exerçaient dans des conditions globalement moins favorables que les titulaires dans les deux secteurs. Pourtant, dans le secteur public, les non-titulaires (n=70) présentaient de meilleurs indicateurs de bien-être professionnel que les titulaires (n=1051). Notamment, ils souhaitaient moins changer de profession (OR [95 %IC]=0,36 [0,20 ; 0,66]) et présentaient un épuisement émotionnel plus faible (0,37 [0,18 ; 0,78]). Par contraste, les enseignants non-titulaires du privé (n=48) tendaient à être moins satisfaits de leur expérience professionnelle et à avoir plus de symptômes d’épuisement émotionnel que leurs homologues titulaires (n=247). Concernant le bien-être général, les enseignants non-titulaires du privé étaient moins satisfaits de leur qualité de vie (0,29 [0,12 ; 0,66]) que les titulaires. Enfin, les non-titulaires étaient significativement moins satisfaits de leur environnement de vie, que ce soit dans le public (β[95 %IC]=−4,94 points [−8,17 ; −1,71]) ou dans le privé (−6,33 points [−10,97 ; −1,69]).
Conclusions |
Les enseignants non-titulaires du privé présentaient de moins bons indicateurs de bien-être professionnel et général. Dans le public, les résultats étaient plus contrastés, mais on retrouvait une moindre satisfaction vis-à-vis de l’environnement de vie. Cette étude appuie l’importance d’intégrer les enseignants non-titulaires aux actions de promotion de la santé en direction des personnels enseignants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 81 - N° 1
P. 75 - février 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?