Facteurs de risque et de protection du Trouble de Stress Post-Traumatique dans la population de victimes du Bataclan : résultats à 6 mois 18 mois et 30 mois après les attentats. - 29/05/20
Résumé |
Lors des attaques terroristes du 11 septembre 2015, les services d’urgence ont dû faire face à un afflux important de victimes souffrant d’un Trouble de Stress Aigu (TSA). L’objectif de notre étude était de trouver des indicateurs simples et fiables pour identifier les victimes les plus à risque de développer à un mois un Trouble de Stress Post Traumatique (TSPT).
Notre cohorte comprenait 82 patients à 6 mois, 127 à 18 mois et 115 (en cours de recrutement au moment de la rédaction du résumé) à 30 mois. Tous étaient présents dans la salle du Bataclan au moment des faits. Nous avons recherché tous les facteurs de risques classiquement retrouvés dans la littérature.
Dans notre cohorte, 74 % des victimes souffraient d’un TSA sévère. 17 % ont été blessés physiquement pendant les attentats. La prévalence du TSPT dans la cohorte est supérieure à 60 % aux 3 étapes de l’évaluation. 3 facteurs de risques principaux sont retrouvés : un TSA sévère (RR = 3.1), un bas niveau de capacités de pleine conscience (RR = 2.4) et un soutien social faible.
Les attaques terroristes induisent une prévalence de TSPT très élevée. Dans les suites d’un attentat, un niveau de stress aigu élevé devrait amener à proposer un suivi post-urgence. La prévention du TSPT passe par l’optimisation des ressources externes (soutien social) et internes (aptitude à la pleine conscience) afin d’augmenter les capacités de résilience des patients face à l’événement tragique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Trouble de Stress Post Traumatique, Trouble de Stress Aigu, Mindfulness, Facteurs de risque, Terrorisme
Vol 1 - N° S
P. S27-S28 - novembre 2018 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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