Contexte : plus de la moitié des patients âgés en épisode dépressif caractérisé présentent un échec de réponse après une première ligne de traitement antidépresseur (ISRS ou IRSNA) [1]. Ainsi, environ 44 % de patients répondent à un premier antidépresseur (34 % sous placebo) [2,3]. Le trouble dépressif persistant est source de handicap, de déficit cognitif, de non observance des traitements prescrits pour d’autres pathologies médicales, d’un épuisement des aidants, d’une faible qualité de vie et enfin d’une suicidalité et d’une mortalité prématurée [4–6].

Problématique : le nombre de patients âgés tend à augmenter. Toutes les spécialités médicales sont aujourd’hui confrontées à la problématique de la dépression du sujet âgé. Compte tenu des taux de réponses obtenus, le clinicien pourrait être facilement découragé face à un enjeu trop important en comparaison aux efforts qui lui sont nécessaires pour modifier l’évolution de la maladie de son patient.

Déterminer les facteurs prédictifs de la réponse au traitement antidépresseur permettrait une meilleure coordination médicale en fonction du niveau d’expertise. Ainsi, et dans un idéal des prises en charges, les patients présentant un profil permettant de prédire une bonne réponse, pourraient facilement être traité en milieu non spécialisé. Inversement, les patients avec de multiples facteurs de résistances devraient pouvoir bénéficier de soins plus spécifiques avec des prises en charges pluridisciplinaires.

Objectifs de la présentation : La présentation s’appuiera sur l’ensemble des données de la littérature pour définir les principaux critères permettant de prédire la réponse aux antidépresseurs dans la population de sujets âgés.

Les critères cliniques et biologiques (sang, LCR, imagerie) permettant de définir les déterminants de la réponse ultérieure au traitement seront présentés puis discutés.