Impact d’un lien étroit entre le référent pharmacovigilance « local », les biologistes médicaux, les médecins généralistes et les psychiatres sur la qualité de la prise en charge des patients en santé mentale ? - 29/05/20
Résumé |
Introduction |
La pharmacovigilance (PV) a pour objet la surveillance, l’évaluation, la prévention et la gestion du risque d’effet indésirable (EI) lié à l’utilisation des médicaments. Depuis 2018, au sein de notre établissement, un pharmacien référent PV recueille et effectue l’analyse pharmacologique des EI qui lui sont communiqués et propose une réévaluation de la prescription. Les EI susceptibles d’être d’origine iatrogène sont déclarés au CRPV.
Matériel et méthode |
Étude rétrospective des EI recueillis et analysés par le référent PV de l’établissement en 2018. L’EI était considéré comme léger en l’absence de consultation médicale ou d’hospitalisation, modérée en cas de consultation médicale, grave en cas d’hospitalisation, létale en cas de décès.
Résultats et discussion |
Quarante-six cas d’EI ont été communiqués au pharmacien, dont 37 d’origine iatrogène probable. Les patients étaient traités par 6,6 médicaments en moyenne dont 37,8 % par plus de 6 médicaments. L’EI était dans la majorité des cas d’une sévérité légère (54 %) à modérée (38 %). Dans 43,3 % des cas, l’effet indésirable était biologique, 21,6 % digestif, 16,2 % neurologique, 10,8 % cardiologique, 5,4 % cutané et 2,7 % hormonal. L’analyse pharmacologique de la prescription a permis d’engendrer des modifications de prescription par le psychiatre : 41 % de diminution de posologie, 35 % d’arrêt d’une molécule et 17 % de remplacement d’une molécule. Par la suite, 89,2 % des patients ont présenté une amélioration de leur état. Les molécules les plus impliquées étaient les neuroleptiques (45,5 %) et les anxiolytiques (12,8 %). Dans 2/3 des cas, l’implication des médicaments dans la survenue de l’EI était classée comme plausible par le CRPV et vraisemblable dans 17 % des cas.
Conclusion |
La réunion pluridisciplinaire hebdomadaire entre la pharmacie, le laboratoire et le service des consultations somatiques permet de relater les nouveaux cas d’EI survenus chaque semaine. Suite à l’analyse pharmacologique par le référent PV, la réévaluation du traitement psychiatrique est effectuée par le psychiatre. Un suivi par le médecin généraliste du plateau somatique permet de s’assurer de l’amélioration de l’état clinique du patient et d’envisager une réévaluation du traitement somatique qui y était associé. Cette nouvelle activité permet d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients en favorisant une collaboration pluri-professionnelle, avec 89,2 % des patients présentant une amélioration de leur état clinique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pharmacovigilance, Pluridisciplinarité, Effets indésirables, CRPV
Plan
Vol 1 - N° S2
P. S181 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?