L’hospitalisation en chambre dédiée au risque épidémique et biologique : quels impacts sur les patients et les soignants ? Une approche qualitative - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
Les unités de soins à risque épidémique et biologique (REB) hébergent les patients à haut risque de transmission, agents infectieux émergents (fièvre hémorragique virale, MERS CoV ou 2019-nCoV …), tuberculose résistante, bactéries hautement résistantes. L’admission au REB peut altérer la qualité des soins et avoir un impact sur l’anxiété et l’insatisfaction des patients et des professionnels de la santé (PS).
Matériels et méthodes |
Le service des maladies infectieuses abrite une unité REB de 7 chambres, avec sas et système de ventilation à pression d’air négative. Nous avons mené une étude qualitative basée sur des entretiens individuels semi-dirigés pour évaluer les perceptions des patients et des PS. L’analyse a été faite en identifiant les thèmes et sous-thèmes.
Résultats |
Quatorze patients séjournant au moins trois jours et 16 PS travaillant régulièrement dans l’unité REB ont été interrogés. Respectivement 8/8 et 1/6 patients avec ou sans précautions d’isolement (pour différentes raisons), ont exprimé une représentation négative de la chambre, avec un sentiment d’emprisonnement, de stigmatisation et de méfiance. Ils ont également signalé un manque d’informations de la part du PS et un besoin de divertissement, d’activités et de visites de proches. Les PS n’aimaient pas travailler dans cette unité en raison des contraintes techniques des sas et du manque de contact facile avec les patients, et d’un sentiment de danger de travailler dans ces unités malgré l’utilisation d’interphones.
Conclusion |
Placer un patient dans une chambre REB affecte non seulement ses émotions, mais également les PS, à la fois émotionnellement et dans leur organisation de soins. Des systèmes d’alerte, un interphone et les systèmes de visioconférence peuvent améliorer la sûreté et la sécurité ainsi que les échanges avec le patient et ses proches. Un soutien psychologique est nécessaire pour les patients soumis à des précautions d’isolement et pour les PS qui les prennent en charge.
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Vol 50 - N° 6S
P. S204 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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