Place de l’ertapénème dans les infections urinaires à germes multirésistants - 22/08/20
Résumé |
Introduction |
L’infection urinaire (IU) est l’une des principaux motifs de consultation et d’utilisation des antibiotiques. Les IU à germes multirésistants, en augmentation progressive dans les hôpitaux et en milieu communautaire, peuvent nécessiter le recours à des cabapénèmes. L’ertapénème, vu son élimination principalement urinaire, a démontré son efficacité. Dans cette perspective, l’objectif de notre travail était de préciser la place de l’ertapénème dans les IU à germes multirésistants.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective incluant tous les patients hospitalisés au service des maladies infectieuses pour IU et traités par l’ertapénème entre 2010 et 2018.
Résultats |
Nous avons colligé 124 cas d’IU traitée par l’ertapénème, dont 66 cas étaient des hommes (53,2 %). L’âge moyen était 60±17 ans. Soixante-six patients étaient diabétiques (53,2 %), 23 patients avaient un adénome de la prostate (18,5 %) et 15 patients avaient une lithiase rénale (12 %). Il s’agissait d’une IU communautaire dans 63 cas (50,8 %). Le tableau clinique le plus fréquent était une pyélonéphrite aiguë (88 %), suivi d’une prostatite (7,2 %). Une orchi-épididymite était notée dans 4,8 % des cas. Il s’agissait d’une IU à Escherichia coli dans 85 cas (68,5 %) et à Klebsiella pneumoniae dans 34 cas (27,4 %). Les germes isolés étaient résistants à la céfotaxime (100 %), à la ciprofloxacine (87 %), au cotrimoxazole (67,7 %) et à la gentamycine (56,4 %). Les hémocultures étaient positives dans 17 cas (13,7 %). L’ertapénème était prescrite en empirique dans 10 cas (8 %) et après documentation dans 114 cas (92 %). La durée moyenne de traitement était 12±4jours. L’évolution était favorable dans 115 cas (92,7 %). Le délai moyen d’apyrexie était 3±1jours. Une réinfection documentée au même germe que l’épisode initiale était notée dans 9 cas (7,3 %).
Conclusion |
L’utilisation irrationnelle des antibiotiques est à l’origine d’acquisition de résistances. Actuellement, la résistance à l’ertapénème est faible, mais la situation reste alarmante.
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Vol 50 - N° 6S
P. S39 - septembre 2020 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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